Si les griefs qui pèsent sur lui sont prouvés devant le juge, le député Éric Bukula est alors mal barré. En effet, l’élu provincial de Kinshasa est aujourd’hui visé par une plainte pour viol sur sa bonne à qui il doit également 4 mois d’arriérés de salaire.
Dans la plainte déposée à la Cour d’appel de Kinshasa/Matete consultée par la Radio de la femme ce mardi 12 septembre, maître Ericka Kaposa dit porter la défense de madame Hellène Dondja Mukanga dont le député aurait abusé durant de nombreuses années.
Dans le document, l’avocat conseil de la victime rapporte que sa clientèle a travaillé comme bonne chez son patron, l’élu provincial de Kinshasa, pour un salaire mensuel de 100.000 FC. Et, alors que tout se passait bien entre novembre et mi-décembre 2022, Éric Bukula aurait décidé de passer à la vitesse supérieure de son plan.
Maître Ericka Kaposa rapporte que le 15 décembre 2022, vers 13h, celui qu’il présente comme le bourreau envoya sa servante dans un supermarché pour l’achat d’un whisky. Puis, l’inculpé demandera à madame Hélène de le rejoindre dans sa chambre pour l’arranger. C’est ici où le député aurait alors choisi de passer au premier acte contre Hélène Mukanga en se jettant sur elle.
« Toi, tu travailles chez moi, tu es mon objet sexuel, il faut que je te couche », lit-on dans la plainte, qui poursuit : « Ainsi, il coupa mon sous-vêtement de couleur noire et viola ma clientèle par force pour la première fois ».
Maître Ericka Kaposa renchérit que face à la menace du député, la victime avait décidé le silence pour protéger son travail mais que le comportement d’Eric Bukula était devenu habituel jusqu’à ce que Hellène ait décidé d’abandonner.
« Ce comportement était devenu habituel pour le prévenu jusqu’à abuser de notre clientèle plus de 20 fois. Ainsi, en date du 14 mars 2023, la victime décida d’abandonner son travail avec les arriérés de 4 mois soit 200$ », chute l’avocat.
Mais en réaction à toutes ces accusations, le député Éric Bukula dit être victime d’une cabale politique. A l’en croire, son seul péché est d’avoir exigé en tant que député, de voir clair dans la gestion des fourrières dans la ville de Kinshasa et d’avoir dénoncé les magouilles dans l’opération des destructions anarchiques à Kinshasa.
Par la Radio de la femme