Déjà, le jeudi 3 août dernier, avec Félix Tshisekedi, madame Victoria Nuland avait déjà exprimé la volonté des États-Unis de voir la tenue de bonnes élections en décembre prochain en République démocratique du Congo.
Selon la diplomate américaine, Washington était disposé à accompagner les autorités congolaises dans l’organisation des scrutins, à condition qu’ils soient transparents et équitables.
« C’est un moment très important pour la RDC pour l’organisation des élections historiques au mois de décembre. Nous avons échangé sur la nécessité pour les USA et la RDC de promouvoir des élections transparentes et équitables« , avait déclaré la sous-secrétaire d’État au sortir de l’audience avec le président congolais.
Une position émise alors que depuis de nombreux mois, les USA, y compris d’autres États occidentaux, insistent sur la nécessité d’organiser des scrutins consensuels, inclusifs, libres et transparents. D’ailleurs, à plusieurs reprises, les autorités congolaises et la CENI ont été interpellées sur leur rôle dans le processus qui ne doit pas impliquer le pays dans de nouvelles violences.
Pour aider le pays à obtenir des élections réussies en décembre, Victoria Nuland avait promis de rencontrer certains acteurs impliqués dans le processus. Ce qui a été fait ce samedi 5 août à Kinshasa.
Denis Kadima, la CENCO et l’ECC ont été reçus par l’émissaire américaine pour parler effectivement de la question. A l’occasion, les Églises catholiques et protestante ont réitéré leur volonté de voir le fichier électoral être re-audité par un organe beaucoup plus neutre pour éviter toute fraude.
On se souvient que depuis le début, la CENCO et l’ECC n’ont jamais été d’accord avec la façon dont le bureau de la CENI avait été constitué. Mais, face au fait accompli, les 2 confessions religieuses ont déjà abandonné la lutte de la recomposition de la Commission électorale mais exigent la crédibilité des scrutins.
Au sein de l’opposition, on reste persuadé que les membres de la CENI sont utilisés par le régime en place pour une fraude massive en décembre, fraude qui devrait permettre à Félix Tshisekedi de s’offrir gracieusement un second mandat. Des accusations que la CENI rejette tout naturellement.
Par MMC