La nécessité de renforcer la communication entre les personnels soignants et les femmes pour briser les tabous liés aux menstruations a été soulignée lors d’une conférence-débat tenue vendredi 11 juillet 2025, à Kinshasa.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une initiative pilotée par le ministère de la Défense nationale, portant sur la santé et l’hygiène menstruelle des femmes déplacées dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Compte tenu des nombreux tabous sociétaux autour des menstruations, il est essentiel que les professionnels de santé puissent dialoguer avec les femmes et les filles pour leur fournir des conseils clairs sur la gestion de cette période. Il ne faut pas attendre l’apparition d’un problème pour consulter un gynécologue. La prévention reste la meilleure approche », a déclaré le Dr Charlotte Ndandu, membre du comité national de la Société congolaise de gynécologie et d’obstétrique.
Elle a par ailleurs rappelé l’importance de l’accompagnement médical dans la gestion de la santé menstruelle, surtout dans les contextes de précarité.
« En tant que soignants, nous avons le devoir d’assister les femmes et les filles. Une mauvaise hygiène pendant les règles peut entraîner des infections ou des complications graves. C’est pourquoi il est crucial de sensibiliser et de fournir un encadrement adapté, notamment dans les camps de déplacés où les conditions d’hygiène sont souvent insuffisantes. »
Cette initiative vise à améliorer la santé reproductive des femmes affectées par les conflits, tout en favorisant une approche éducative et sans stigmatisation autour des menstruations.
Rédaction