La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a, ce samedi 02 avril, par ses décisions CENI/AP/n• 10/2022 et CENI/AP/n• 11/2022, rendu publiques les listes provisoires des candidats recevables et non recevables à l’élection des Gouverneurs et Vices-Gouverneurs pour les 14 Provinces fonctionnant jusqu’à présent sans dirigeants principaux et ce, à la suite des motions de censure et de défiance votées par leurs différentes Assemblées provinciales.
La lecture des listes provisoires publiées par la CENI fait comprendre que sur les 106 candidatures provisoires recevables, seules 17 femmes sont provisoirement retenues comme candidates Gouverneurs et 12 femmes comme candidates Vices-Gouverneures. D’où un total de 29 femmes candidates à cette élection sur le nombre total de 212 personnes qu’on retrouve sur les listes provisoirement rendues publiques par la CENI.
En termes des provinces, il est constaté que le Kongo Central, le Sankuru et la Tshopo viennent en tête avec trois candidatures féminines listées suivies des provinces de Tanganyika et Maindombe ayant chacune deux femmes candidates.
D’autres provinces ont présenté des candidatures féminines au poste de Vice-Gouverneure. Il s’agit de Haut-Lomami avec une candidate Vice-Gouverneure, Kasai Oriental avec deux candidates, Kongo Central (trois candidates), Maniema (une candidate), Mongala (une candidate), Sankuru (deux candidates) et Tanganyika (une candidate).
En nous basant sur ces listes provisoires de la CENI, il se remarque que les provinces comme Bas-Uélé, Kasai Central, Kinshasa et Kwango, n’ont fait confiance à aucune femme comme candidate Gouverneure ou Vice-Gouverneure dans cette élection. Seraient-elles des provinces misogynes ? Seuls les acteurs politiques actifs et la CENI peuvent répondre à cette question qui vallait quand-même la peine d’être posée.
Parmi les candidatures féminines provisoires listées, il y a lieu de noter que seuls deux partis politiques ont fait confiance aux femmes en les laissant candidater au poste de Gouverneur. Il s’agit de l’Union de la Nation Congolaise (UNC de Vital Kamerhe) et l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi, parti au pouvoir).
Eu égard aux faits constatés et analysés, il est important de souligner que les listes publiées par la CENI ne sont que provisoires, il y a encore lieu de croire que les listes définitives pourraient présenter une évolution dans un sens ou dans un autre.
Nous y reviendrons.
Henry Ngindu, Radio de la Femme