En réponse à l’impunité et à la réparation des cas de violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes, le FONAREV voit le jour en 2022.
Cette structure dirigée par Lucien Lundula fait des pieds et des mains en vue d’obtenir la réparation des victimes, éradiquer l’impunité et garantir des peines à la hauteur des crimes commis depuis 1996.
En effet, l’une des charpentes sur laquelle repose le FONAREV est la justice censée jouer un rôle clé, en inquiétant d’abord les auteurs de ces exactions puis en accompagnant de façon optimale les victimes à recouvrer leur dignité par la réparation. Un défi surmontable, mais qui bat quelque peu de l’aile pour deux ou trois raisons principales.
Invitée de l’émission «A votre avis» sur VOA, la promotrice de la Radio de la femme, Mme Elfie Esther Nkishi, a épinglé le problème d’impunité et de lenteur dans les affaires de justice qui fait que «les bourreaux des violences sexuelles continuent à circuler librement et même à défier les victimes», a-t-elle souligné.
Au cours de cette émission, la Coordonnatrice de Génération Femme, a tout de même, reconnu les progrès réalisés dans le secteur de la justice grâce à l’engagement du premier citoyen congolais, qui veut à tout prix changer l’image de l’appareil judiciaire en mettant sur le banc de touche «les magistrats à la merci des politiques.»
Très optimiste, Mme Elfie Esther Nkishi a bon espoir que son pays « récoltera les résultats escomptés au fil du temps », a-t-elle souligné, car à l’en croire, « les affaires judiciaires prennent toujours du temps », a-t-elle indiqué.
Il est donc évident que la lenteur soit justifiée puisqu’il faut quand-même arriver à mettre la main sur les auteurs des crimes puis identifier les victimes avant de les indemniser, explique cette juriste de formation.
Ceci dit, le gouvernement congolais, grâce à l’implication tous azimuts de la première dame de la république, met les bouchées doubles pour parvenir à la réparation des survivant(e)s des crimes contre l’humanité.
Soulignons que les autorités du Fonarev viennent d’une mission d’itinérance dans cinq provinces pilotes devant bénéficier d’une réparation complète après les préjudices subis depuis plus de 25 ans dans la partie orientale du pays.
Par Gédéon ATIBU