La République démocratique du Congo est en difficulté. La compagnie aérienne nationale a suspendu tous ses vols domestiques depuis le 11 septembre dernier. Des sources proches du dossier témoignent que le moteur A320 du seul aéronef qui restait en activité jusque-là devrait être déposé alors que les 2 autres avions (Dash 8) et Airbus A320 restaient toujours cloués au sol.
A la presse mardi 12 septembre dernier, José Lueya, Directeur général de la compagnie, a précisé que Congo Airways avait besoin de 33 millions de dollars pour être remis en activité.
Partant de cette affirmation, Francine Muyumba demande aux autorités congolaises de rendre disponibles ces fonds afin de sauver le pays de la crise qui s’abat sur les Congolais qui sont aujourd’hui contraints de passer par des chemins détournés pour atteindre la capitale congolaise.
« Nous exprimons notre préoccupation concernant la situation du transport aérien en RDC qui nécessite des solutions urgentes de la part des dirigeants congolais [….] pour résoudre le problème pressant des déplacements des Congolais contraints actuellement d’emprunter des itinéraires passant par Addis-Abeba, Brazzaville, le Rwanda et d’autres destinations pour relier Kinshasa », écrit-elle dans un document consulté par la Radio de la femme ce jeudi 14 septembre.
La sénatrice soutient que les 33 millions de dollars pourraient servir à acquérir 2 avions Airbus A320 en leasing ainsi qu’à l’achat de 4 moteurs pour les 2 Airbus (Lumumba et Désiré Kabila) sans compter l’entretien général de l’aéronef Kimpa Vita ou encore la paie du personnel, etc.
Bien plus, la Kabiliste demande au gouvernement congolais de renégocier le contrat d’achat des avions Embraer dont le contrat avait été signé avec une société brésilienne et pour lequel une avance financière avait été versée.
« Selon nos informations, le coût d’achat de ces avions s’élève à environ 100 millions de dollars, une somme que le gouvernement pourrait aisément trouver dans le budget de 16 milliards dont la propagande fait état« , ironise-t-elle alors.
De nos jours, la Compagnie africaine d’aviation (CAA), elle qui détient le monopole des opérations aériennes, ne parvient pas à répondre efficacement à la forte demande en raison de sa flotte insuffisante et la multiplication des rotations qui nécessitent une certaine vigilance en terme d’entretien, regrette Francine Muyumba
Par la Radio de la femme