À la suite des vidéos de torture et violence circulant sur les réseaux sociaux depuis le week-end dernier, où l’on voit les membres du groupe armé Mai-Mai Malaika entrain de fouetter les hommes, femmes et jeunes (filles et garçons) les laissant presque dénudés en public, dans la province de Maniema, à la commune de Salamabila, dans le territoire de Kabambare, la Directrice du Fonds pour les Femmes Congolaises et activiste des droits de la femme, Madame Julienne Lusenge a dénoncé avec la dernière énergie ces actes inhumains.
« Je suis très fâchée et je condamne fermement ces actes, parce que c’est inacceptable qu’on continue à chosifier, humilier et déshumaniser les femmes et filles congolaises. Notre constitution dit très bien que tous les congolais doivent être protégés, et c’est inacceptable de laisser passer des actes comme ça », a déploré Julienne Lusenge dans une interview accordée à nos confrères de la Radio Okapi.
Il sied de préciser que pour ce groupe armé la raison pour laquelle il a commis ces actes de torture et violence sur ces congolais (hommes et femmes) c’est le fait qu’ils se sont habillés en courtes robes/jupes et culottes. Cependant Julienne Lusenge pense que ce motif ne tient pas debout, car la constitution de la RDC n’interdit aucun vêtement aux citoyens congolais. D’où son appelle aux femmes qui selon elle, doivent dénoncer ces actes sévissant dans plusieurs provinces du pays.
« Ce n’est pas seulement au Maniema qu’il y a des groupes armés, il y en a même dans d’autres provinces, et quand les autorités laissent faire, moi je me dis nous sommes dans une situation difficile et nous devons nous les femmes nous lever pour dénoncer. Aucun texte de loi dit aux femmes congolaises qu’elles doivent porter des longues robes… », a-t-elle déclaré.
Madame Julienne Lusenge a profité de l’occasion pour demander au gouverneur de la province de Maniema de prendre des mesures qu’il faut pour que les membres de ce groupe armé soient poursuivis et punis proportionnellement à leurs actes posés.
Signalons que les organisations de la Société Civile congolaise de Salamabila disent dit avoir répertorié du 01au 21 janvier courant, au moins 11 personnes victimes des cas d’agressions et tortures physiques dont 6 filles de moins de 18 ans, 3 femmes adultes et 2 hommes.
Il sied de noter que le territoire de Kabambare où se trouve la cité de Salamabila, dans la province de Maniema, regorge des gisements miniers de l’or, du coltan, de la cassitérite et d’autres pierres précieuses qu’exploitait la société canadienne BANRO il y a plus de 5 ans.
Patrick Mangoma/Radio de la Femme