La vulgarisation des lois contre les violences basées sur le genre (VBG), a été considérée lundi 20 janvier, comme l’un des moyens nécessaires pour réduire sensiblement le taux de ces actes ignobles en République démocratique du Congo(RDC), lors d’un entretien.
« Il faut une vulgarisation des lois contre les violences basées sur le genre pour arriver à réduire sensiblement le taux de ces actes ignobles en RDC », a fait savoir Caroline Norah Pindi, activiste des droits des femmes.
Selon elle, le taux des VBG en RDC augmente suite aux multiples guerres que connaît le pays, ainsi que le taux élevé de criminalité avec, notamment le « phénomène Kuluna », à Kinshasa.
« Ce sont ces choses-là qui alimentent les VBG mais aussi la problématique de la masculinité positive qui n’est pas assez propagée, on en parle pas assez dans les écoles, les milieux des jeunes, au marché, dans les hôpitaux. Il faut qu’on arrive à vulgariser cela pour diminuer sensiblement le taux de viol en RDC », a dit Mme Pindi.
Elle a estimé que les femmes doivent prendre conscience que la solution ne vient pas seulement des autorités ou de l’extérieur mais d’elles-mêmes, soulignant que ses congénères doivent arriver à remonter leur estime de soi de manière à ce qu’elles puissent dire stop lorsque la personne outrepasse ses limites.
« C’est bien de faire des actions sur terrain, le référendum mais il faut un encadrement de l’État, c’est-à-dire, la société civile doit bénéficier d’un encadrement spécifique de l’Etat. Nous devons impliquer les hommes dans cette lutte, les appeler à nous accompagner, essayer d’orienter nos actions dans le sens de les intégrer. Exemple d’un projet qu’on pourrait faire, celui de résoudre le problème de viol domestique ou conjugal en amont plutôt qu’en aval. », a expliqué Mme Pindi, soulignant qu’il y a moyen de prendre en charge les hommes par les suivis psychologiques plutôt que d’essayer de résoudre le problème lorsque l’acte est déjà posé.
Mme Pindi a, par ailleurs, appelé les autorités congolaises à encadrer et subventionner les structures sérieuses de défense des droits des femmes, avant d’exhorter ces dernières à lutter jusqu’à obtenir gain de cause.
Tiré sur ACP