Après plusieurs semaines de tensions, de boycotts et de revendications, l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo a finalement voté dans la nuit du 02 au 03 juin 2022, la nouvelle loi électorale modifiant et complétant la loi n°06/006 du 09 mars 2006 telle que modifiée par la loi numéro 11/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée par la loi n°11/003 du 25 juin 2011, la loi n°15/001 du 12 février 2015 et la loi du 24 décembre 2017.
Le vote de cette nouvelle loi électorale qui tient compte des revendications des organisations féminines congolaises appuyées par les personnes de bonne volonté est un pas essentiel non seulement dans la direction de l’organisation des élections prochaines, mais surtout une victoire pour toutes les personnes qui se battaient pour l’exigence de la prise en compte des listes électorales paritaires au niveau des partis et regroupements politiques.
En effet, suivant le rapport de la Commission Politique, Administrative et Juridique (PAJ) de l’Assemblée Nationale congolaise, l’une des innovations introduites dans cette nouvelle loi est l’exigence des listes paritaires (égalité hommes-femmes) ne donnant pas lieu au paiement de la caution.
« La liste qui aligne 50% au minimum de femmes dans une circonscription est exemptée du paiement du cautionnement”, stipule la loi électorale réformée et votée par la chambre basse du parlement congolais.
Saluant cette avancée, Oulimata SARR, Directrice de l’ONU-FEMMES pour la Region Afrique de l’Ouest et Centrale, a dans un tweet, félicité la Société Civile congolaise, tout en reconnaissant le travail des députés nationaux dont le choix tend à favoriser la participation massive des femmes aux prochaines élections en RDC.
« Nous félicitons la Société Civile de la RDC pour sa mobilisation sans faille. Les listes paritaires ne verseront pas de caution. Les Parlementaires ont fait le choix des mesures incitatives. Le travail continue… », peut-on lire sur le tweet d’Oulimata SARR.
Il sied de rappeler qu’au mois de mars dernier, Madame Oulimata SARR était en visite en République Démocratique du Congo où elle avait rencontré les plus hautes autorités nationales et internationales qu’elle avait, à l’occasion, sensibilisées pour une inclusion massive des femmes dans les instances décisionnelles du pays.
Radio de la Femme