Invalidée « injustement » et « arbitrairement » par le bureau de l’Assemblée nationale depuis juin 2022, la députée nationale Marie- Ange Mushobekwa n’est toujours remise dans ses droits après tant d’efforts engagés.
En effet, le président Christophe Mboso qui avait lui-même autorisé Marie- Ange Mushobekwa à aller se faire soigner à l’étranger a préféré rester patois et insensible à la défense et à la requête de l’élue de Kabare dans le Sud-Kivu.
*Sort de Mushobekwa définitivement scellé*
Une année après cette scène qui donne un coup mortel à l’Etat de droit en République démocratique du Congo, le bureau de l’Assemblée nationale se prépare à valider les pouvoirs de ses deux suppléantes en l’occurrence de Lily Monga Masimbo et de Dunia Rwabila Concilie. Comme il fallait s’y attendre, les deux dames ont catégoriquement refusé de siéger à l’Assemblée nationale en lieu et place de leur titulaire injustement invalidée. Pour rester cohérentes et logiques avec elles-mêmes, Lily Monga et Dunia Rwabila respectivement 1ère et 2è suppléantes ont dans la foulée démissionné et fait savoir la décision au Bureau de la chambre basse du Parlement.
Dans leurs correspondances du 8 et 12 juin 2023, elles dénoncent le forcing du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso pour priver à la présidente du Mouvement pour la Cohésion Nationale (MCN) le droit d’y représenter ses électeurs.
Même si cette question reste pour le moment sans réponse, la décision de ces suppléantes de démissionner par solidarité à l’ex- ministre des droits humains force respect, admiration et fait penser que les femmes savent faire bloc autour d’elles s’il le faut.
Rappelons que l’invalidation de la députée Marie-Ange Mushobekwa est l’un des cas les plus éloquents de l’oppression des droits de la femme dont fait preuve le pouvoir en place.