Depuis son exil, John Numbi a formulé des menaces qui ne trompent pas contre le régime Tshisekedi.
Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, le général d’armée semble formel : il faut arrêter le régime Tshisekedi, de gré ou de force. Il considère le processus électoral en cours comme un piège auquel l’opposition ne devrait pas prendre part pour ne pas légitimer les élections qui ne seront qu’un hold-up.
Sans se limiter là, ce proche de Kabila qui se vante d’avoir été témoin d’un accord qui avait permis au chef de l’Etat d’être vainqueur des élections de 2018 sans le mériter garantit que si Félix Tshisekedi ne se retirait pas ou qu’il décidait de maintenir les élections dans leur format actuel, ils seront contraints de lui arracher le pouvoir.
A Kinshasa, ces menaces ne sont pas passées inaperçues. Après la réaction de Tina Salama, porte-parole du président, Peter Kazadi, ministre congolais de l’Intérieur, est également entré dans la danse.
Non seulement il rappelle à John Numbi qu’il est un général fugitif et peureux mais aussi, il lui demande d’arrêter de pleurer éternellement l’accord FCC-CACH qui a été enterré suite à la mauvaise fois des Kabilistes.
Par ailleurs, Peter Kazadi est confiant que toutes les menaces qui n’ont pas vaincu l’UDPS avant son arrivée au pouvoir ne réussiront à stopper la volonté du régime à instaurer l’Etat de droit.
« L’accord du gouvernement FCC-CACH a été conclu et appliqué. La mauvaise foi du FCC qui ne voulait pas de l’avancement du pays, a conduit CACH à quitter ledit accord (le salut du Peuple restant la Loi Suprême). Pourquoi doit-on en faire l’objet du chantage et d’un deuil éternel ? Rappelons au peureux et fugitif de « Général » qu’au plus fort de son règne, il n’a jamais réussi à arrêter notre combat pour l’édification d’un Etat de droit. Ce n’est donc pas de sa cachette actuelle qu’il viendra ébranler notre détermination à consolider les acquis de ce combat », réagit le ministre congolais.
Cité dans l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, le général John Numbi a déjà quitté le pays. Les autorités congolaises ont essayé de l’extrader depuis le Zimbabwe mais jusqu’ici, les efforts n’ont pas payé.
Par la Radio de la femme