Un rapport de monitoring publié ce lundi 23 juin par une organisation non gouvernementale (ONG) révèle des chiffres inquiétants concernant les violences à l’égard des femmes durant le processus électoral de 2023 en République démocratique du Congo. En effet, 1955 cas de violences ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national entre le 1er janvier 2023 et le 20 mai 2024.
Selon Josée Mulanga, coordonnatrice adjointe du Forum des femmes citoyennes et engagées pour la gouvernance, la démocratie et le développement (FOFEGCDD), ce rapport met en lumière des statistiques préoccupantes.
Parmi ces cas, 1834 ont été signalés durant la période pré-électorale, 95 pendant la période électorale, et 26 en période post-électorale. La ville de Kinshasa se distingue comme la province la plus touchée, avec un taux alarmant de 40% des cas signalés.
Le rapport souligne également l’impact croissant des nouvelles technologies dans la facilitation de ces violences. En effet, 584 cas ont été enregistrés en ligne, illustrant comment les plateformes numériques peuvent être utilisées pour perpétrer des actes de violence et de harcèlement à l’égard des femmes.
Ce constat soulève des questions cruciales sur la sécurité des femmes dans le cadre du processus électoral en RDC, un moment qui devrait pourtant être synonyme de démocratie et d’égalité.
Les violences à l’égard des femmes, qu’elles soient physiques ou psychologiques, constituent non seulement une violation des droits humains fondamentaux, mais elles entravent également la participation des femmes à la vie politique et citoyenne.
Ariel Maleka Armal