Près d’un mois après le début du procès relatif au carnage qui a fait plusieurs morts en ville de Goma (Nord-Kivu) le mercredi 30 août dernier, la Cour militaire du Nord-Kivu a finalement rendu son verdict dans la nuit du lundi à ce mardi 3 octobre.
Ce procès impliquait 2 responsables de l’armée, les colonels Mike Mikombe, commandant brigade de Garde républicaine au Nord-Kivu ainsi que le colonel Bawili du 19e régiment. En plus d’eux, 4 autres éléments FARDC de la 2e classe étaient également à la barre.
Le colonel Mike Mikombe dont l’unité spéciale, « GR », est soupçonnée d’avoir été en première ligne lors de la répression sanglante a été reconnu coupable de meurtre et dissipation des munitions. La justice l’a ainsi condamné à mort puis l’a chassé de l’armée.
« Pour le prévenu Kabamba Mikombe Mike, la Cour le condamne à la peine de mort et prononce sa destitution des forces armées de la République démocratique du Congo », a tranché la justice.
Toutefois, le colonel Bawili ainsi que le soldat Idriss Kabamba de la 2e classe ont été acquittés. Cependant, les 3 autres militaires de la 2e classe ont écopé chacun de 10 ans de prison pour avoir exécuté un ordre manifestement illégal.
Pour la petite histoire, le mardi 29 août dernier, la secte mystico-religieuse Wazalendo a appelé à manifester contre la présence de l’ONU et de l’EAC en RDC ainsi que le maintien de l’état de siège au Nord-Kivu.
La demande de manifester ayant été refuséd par les autorités provinciales, le mercredi 30 août aux premières heures de matinée, un commando de la Garde républicaine s’est déployé à la radio de la secte puis à l’église où étaient rassemblés des dizaines d’adeptes armés de bâtons.
Pour parer aux éventualités, les militaires congolais ont alors commencé à tirer sur ces civils qui étaient pourtant pacifiques avant même que la manifestation ne soit lancée.
Sur place, au moins 57 personnes sont mortes, 75 ont été blessées et plusieurs centaines encore arrêtées puis l’église de la secte incendiée.
Au regard de la gravité de la situation et à la pression suscitée par le drame, Kinshasa avait alors envoyé une délégation chapeautée par Peter Kazadi et à laquelle Jean-Pierre Bemba de la Défense faisait partie. Le gouverneur militaire Constant Ndima et 2 autres responsables de sécurité à Goma ont été rappelé à Kinshasa pour consultation puis 6 militaires FARDC ont été arrêtés et viennent d’être jugés.
Par la Radio de la femme