Me Varlette Mampasi a lancé un appel pour des actions immédiates et la mise en œuvre de mesures gouvernementales efficaces en faveur de l’hygiène menstruelle des femmes et filles déplacées de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo
C’etait au cours d’une conférence-débat organisée sous l’égide du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, sous le thème : « Examen du plan stratégique national de communication pour le changement social et comportemental sur la santé et l’hygiène menstruelle : cas des femmes déplacées de guerre à l’est de la RDC », ce vendredi 11 juillet.
Cette rencontre a mis en lumière la détresse menstruelle vécue par des milliers de femmes et jeunes filles dans les camps de déplacés, principalement dans les zones de conflit de l’Est du pays.
« Beaucoup de filles et de femmes déplacées n’ont pas accès aux produits hygiéniques. Elles sont contraintes d’utiliser des morceaux de vêtements, de tentes ou de vieux tissus insalubres, ce qui les expose à des risques graves d’infections dans des environnements déjà précaires. Certaines ne mourront pas de faim, mais de maladies évitables », a alerté Varlette Mampasi, coordonnatrice de l’ONG Educonnect.
Elle a souligné que l’hygiène menstruelle en contexte de crise humanitaire reste largement négligée.
« Vivre ses règles en zone de guerre est une double peine. Il n’y a souvent qu’une toilette pour des centaines de personnes, pas d’intimité, pas de protection hygiénique, pas de propreté. Certaines adolescentes vivent leur première règle dans la honte et la peur, sans accompagnement ni produits adaptés. »
L’intervention de Mme Mampasi appelle à considérer la gestion de l’hygiène menstruelle comme une priorité sanitaire et humanitaire, et non comme un besoin secondaire. Elle exhorte les autorités congolaises à intégrer cette problématique dans les réponses d’urgence humanitaire, avec des solutions à court et à long terme, y compris la distribution régulière de kits menstruels, la construction d’infrastructures sanitaires adaptées et une sensibilisation communautaire sur la santé menstruelle.