Un exercice de redevabilité qui a réuni autour du ministre de la communication et medias, le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République chargé des questions Économiques et Financières, André Wameso, l’Inspecteur Général, Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete Key, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis Gisaro Muvunyi.
Ce lundi 29 janvier 2023, les professionnels des medias se sont faits une idée exacte sur le « Rééquilibrage du contrat chinois , chiffres clés, avantages obtenus par la RDC et désenclavement« .
Pour Alexis Gisaro ,la présentation en conseil des ministres de l’évaluation du contrat chinois jusqu’à l’annonce par le Président de la République Félix Tshisekedi lors de son discours d’investiture, de 7 milliards USD qui vont servir pour des projets de désenclavement des routes était propice.
« Vous savez que la RDC regorge des ressources naturelles importantes, et il a plu aux autorités de l’époque de pouvoir mettre ces ressources naturelles et faire un échange ressource contre infrastructures. L’objectif recherché dans ce contrat était de développer nos infrastructures. 15 ans plus tard, les choses n’évoluaient pas selon le rythme souhaité. C’est ainsi que le Président de la République avait donné instruction au gouvernement de pouvoir travailler sur un rééquilibrage de cette convention de collaboration afin de lui redonner sa quintessence qui était d’obtenir des infrastructures à la hauteur des défis que nous avons en RDC « , a-t-il rappelé.
Quand au Ministre d’État, Ministre des Infrastructures , ce dernier a mis un accent particulier sur le montant d’investissements en infrastructures défini.
« Ce contrat avait défini un montant d’investissement en infrastructures d’à peu près 3 millions. Je suis heureux de vous informer que les 7 milliards dont vous avez entendu parler que le Chef de l’État a annoncé de son discours d’investiture, c’est effectivement ce que nous avons pu obtenir. Nous sommes passés de 3 milliards d’investissement en infrastructures à 7 milliards. »
Il faut souligner que le rythme de consommation de ces investissements depuis 2008 jusqu’aujourd’hui, le constat fait c’est que nous avons alloués aux infrastructures à peu 822 , a-t-il souligné.
Jules Alingete, n’a pas manqué d’évoquer les motivations d’auditer à nouveau le contrat chinois. « Les inspecteurs se retrouvaient à Lubumbashi et se sont butés à un cas d’exonération exorbitante accordée au projet Sicomines et voulaient savoir quelle était la contrepartie. À cette question, la Sicomines a présenté la Convention de collaboration du 22 avril 2008 qui liait un groupement d’entreprises chinoises à la RDC.
En lisant cette convention, il ressort que les bénéfices des exonérations étaient subordonnés à la construction d’un certain nombre d’infrastructures en RDC. « Voilà pourquoi l’Inspection Générale des Finances a voulu d’abord savoir 15 ans après la mise en œuvre de cette convention, quelles étaient des infrastructures déjà construites en contrepartie des exonérations accordées. »
Cependat un constat est dégagé axé sur trois points : le déséquilibre dans la répartition des gains financiers, le très faible niveau de financement des infrastructures mais également le cas du barrage hydroélectrique de Busanga construit au Katanga.
Le directeur de cabinet adjoint, André Wameso, présent au briefing presse est revenu sur le cheminement des discussions. » Nous avons constaté que le projet dégageait suffisamment des bénéfices pour que la RDC puisse bénéficier en terme des travaux d’infrastructures directement à partir des bénéfices réalisés par Sicomines ».
Ce contrat revisité, la République Démocratique du Congo gagne et se verra dans l’obligation d’utiliser de manière rationnelle le gain pourvu que les erreurs du passé soient inexorablement corrigées.
Par Marlon Katshamu, Radio de la Femme