Une rencontre a eu lieu ce mardi 29 avril dernier entre Thérèse Ohaka Deko, ministre du Genre de la province du Sankuru et Gisèle Kapinga Ntumba, commissaire nationale chargée des droits des femmes et des enfants à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC).
Cette réunion a mis en lumière les difficultés d’accès à la justice auxquelles sont confrontées les femmes dans cette province du centre de la République démocratique du Congo.
Selon Christian Ciniama, conseiller à la CNDH, les échanges ont révélé que l’accès à la justice pour les femmes et les jeunes dans le Sankuru est entravé par plusieurs facteurs. L’un des principaux problèmes soulevés est le manque de juridictions opérationnelles.
En effet, si les parquets existent, les tribunaux pour enfants et d’autres juridictions essentielles ne fonctionnent pas, ce qui complique considérablement la situation pour les victimes de violence ou d’abus.
«Mme Thérèse Ohaka Deko, ministre du Genre du Sankuru, a fait savoir à la commissaire nationale Gisèle Kapinga Ntumba, chargée des droits des femmes et des enfants de la CNDH-RDC, que l’accès à la justice constitue une réelle difficulté dans cette province, parce que les tribunaux pour enfants et autres juridictions ne sont pas opérationnels, hormis les parquets», a-t-il déclaré.
Les conséquences de cette situation sont alarmantes. Les femmes, souvent victimes de violences domestiques ou sexuelles, se retrouvent sans recours légal.
La ministre Ohaka Deko a souligné l’urgence d’une intervention gouvernementale pour remédier à cette situation. Elle a plaidé pour la mise en place de mécanismes efficaces permettant de garantir un accès équitable à la justice pour toutes les femmes et les jeunes du Sankuru.
La collaboration entre le gouvernement provincial et la CNDH-RDC pourrait être un premier pas vers l’amélioration des conditions de vie des femmes dans cette région.
Ariel Maleka Armal