On croyait que les autorités compétentes avaient bien réussi à juguler l’insécurité urbaine dans la capitale de la République démocratique du Congo. Ce n’est malheureusement pas le cas, car Kinshasa est à nouveau confrontée au phénomène kidnapping depuis quelques jours.
Après le procès spectacle d’une bande de criminels qui sèment mort et terreur dans la ville au mois de juillet dernier, les kinois ont assisté à une accalmie qui n’aura duré que près de 3 mois avant de reprendre de plus belle. En l’espace de deux semaines, soit allant du 6 au 20 septembre, nos reporters ont recensé plus de 5 cas de kidnappings dans la ville province de Kinshasa. En effet, le tout dernier en date est celui de Felly Lukanda, un motard qui a l’habitude de fréquenter les rayons Lemba- Rond point et Cité Verte- Kintambo. L’infortuné n’est plus jamais rentré chez lui depuis qu’il est sorti le lundi 13 novembre. Les efforts pour le retrouver se sont révélés vains. Inquiète, sa famille craint que le pire ne lui soit arrivé étant donné qu’il est injoigable durant toute la journée de lundi et celle d’après.
Les enlèvements et extorsion deviennent récurents dans la ville de Kinshasa. Cette situation intervient à quelques jours des élections générales du 20 décembre 2023. Ces mécréants sont impitoyables, confie une des victimes tombée dans leur filet sur le très fréquenté boulevard du 30 juin à quelques encablures de la poste.
Au regard de tout ce qui précède, des mesures urgentes devraient être prises pour dissuader ces truands à renoncer à leur sale besogne. Il sied de souligner que le modus operandi n’a pas du tout changé.
La majorité des congolais est désormais avertie sur l’ensemble des modes opératoires de ces criminels et, au moindre indice de négligence de l’Etat ou de la complicité des politiques, des agents de la police ou des magistrats avec ces malfrats, il faudra s’attendre à ce que la population désemparée et abandonnée à son triste sort se rende justice à elle-même.
Dans la guerre à basse intensité à laquelle les congolaises et congolais sont soumis depuis un quart du siècle par des forces extérieures et intérieures, la bonne information a toujours été l’arme la plus puissante pour sa survie.
Par Gédéon ATIBU