Après huit ans d’absence, les États-Unis d’Amérique viennent de relancer le sommet US – Afrique, qui les réunit avec leurs partenaires africains. Ces assises se sontenu du 13 au 15 décembre 2022, à Washington DC, plus précisément au Centre de congrès Walter E. Washington. Ces trois jours ont été marqués par les conférences, forums et autres manifestations qui ont ponctué ce sommet dont la précédente édition a eu lieu en 2014.
Les rues de Washington DC étaient barricadées, avec une présence policière remarquable. Des chars de combat étaient perceptibles pour la sécurité des délégations, à la mesure de la grandeur des USA. Quarante-neuf délégations étaient accueillies par le Président des Etats-Unis, Joe BIDEN. Audiences, séances de travail et plusieurs tête-à-têtes avec les délégations africaines ont eu lieu. La quasi-totalité des chefs d’Etat étaient reçus par leur homologue américain sans compter les séances de travail concernant chacun des pays. Et ces séances de travail ont culminé pour la plupart par la signature des accords bilatéraux et sectoriels.
Le Covid-19 n’était pas pris à la légère. Toutes les dispositions étaient prises pour que tous les participants, les médias y compris, fassent leurs tests anti-Covid avant d’accéder aux salles et aux lieux des manifestations. Toute une armée anti-Covid était aussi visible et disponible.
Le sommet US-AFRICA avait pour objectif majeur de renforcer les liens de coopération et de partenariat entre les États-Unis d’Amérique et l’Afrique qui, huit ans durant, n’étaient plus réchauffés. Les principes de respect, d’intérêts et de valeurs mutuels ont dicté les échanges qui se sont focalisés pendant trois jours où les américains et africains se sont côtoyés pour le présent mais surtout l’avenir.
C’était également l’occasion pour les États-Unis d’Amérique d’écouter et collaborer avec les leaders africains sur des domaines clés que ces deux grandes parties du monde définissent comme essentiels pour l’avenir de la communauté mondiale. Commerce, investissements, santé, sécurité alimentaire et la résilience des systèmes alimentaires, coopération multilatérale, rôle vital de la société civile, force des communautés de diaspora, innovation technologique, Entreprenariat, changement climatique, paix, sécurité, démocratie et gouvernance, coopération spatiale, sont autant des sujets qui ont fait l’objet des discussions, des échanges et de signature des accords entre les pays africains et les États-Unis d’Amérique.
En plus des discussions engagées, des accords signés, la question de la femme qui est déjà dans l’ADN de la politique américaine depuis des lustres, n’a pas manqué d’espace. Pour les États-Unis d’Amérique, la femme constitue la pierre angulaire de leur politique. C’est ainsi que les USA n’ont jamais lésiné sur les moyens pour faire avancer les causes qui leur tiennent à cœur parmi lesquelles les droits des femmes.
Pour ne pas taper à côté, en plus des programmes développés à l’échelle mondiale pour soutenir les droits des femmes, pour promouvoir la femme, les États-Unis d’Amérique entendent s’appuyer globalement sur l’Agenda 2063 de l’Union Africaine en général mais très particulièrement sur son point 6, sa priorité numéro 17 qui prévoit l’égalité complète entre les hommes et les femmes dans toutes les sphères de la vie avec comme priorité: l’autonomisation des femmes et des fillles, l’éradication de la violence et la discrimination à l’égard des femmes et des filles. “L’Afrique dont le développement est axé sur les populations, qui s’appuie sur le potentiel de ses populations, notamment celles des femmes et des jeunes qui se soucie du bien-être des enfants” doit nouer des partenariats stratégiques avec ceux qui veulent l’aider pour un monde égalitaire. Tel est donc l’axe sur lequel les États-Unis qui ont une grande expérience dans le domaine de l’égalité Femme – Homme vont devoir s’appuyer pour accompagner l’Afrique à atteindre l’objectif du développement durable 05, à savoir : l’égalité Femme – Homme à l’horizon 2063.
La clôture de l’US – AFRICA LEADERS SUMMIT a été une occasion de plusieurs annonces aussi bien des accords signés entre les États-Unis d’Amérique et l’Afrique en général, mais aussi entre les États-Unis d’Amérique et les pays africains respectifs. C’est dans cette foulée qu’il a été annoncé notamment une dotation de 55 milliards pour l’Afrique, sur trois ans, dont 15 milliards de dollars américains rien que pour le commerce et les investissements en Afrique. On peut aussi évoquer le soutien des États-Unis à l’Afrique pour l’octroi d’un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies ainsi que le souhait des États-Unis de soutenir l’intégration de l’Afrique dans toutes les institutions mondiales, y compris le G20.
Elfie – Esther ILUNGA NKISHI/Envoyée Spéciale de la Radio de la Femme