Le Collectif des femmes du Kasaï-Central réuni au sein du conseil provincial de la femme, a, à travers un mémorandum lu ce vendredi 20 octobre devant la presse, saisi le chef de l’État, Félix Tshisekedi, de la spoliation du bâtiment abritant les bureaux et services de la division provinciale du genre, famille et enfant du Kasaï-Central.
Délogées de leur immeuble sise sur l’avenue Andre- Guillaume Lubaya dans la commune et ville de Kananga, avec la complicité du Gouverneur de province, ces femmes de la division provinciale du genre, famille et enfant dénoncent le traitement indigne dont elles sont victimes dans un État où le premier des citoyens prône la parité et l’émancipation de la gent féminine.
Par ailleurs, ce collectif plaide pour la restitution dudit immeuble «méchamment démoli après sa prise de possession irrégulière et illégale » à la suite de la décision du gouverneur John Kabeya Shikayi en date du 20 septembre dernier.
Tout en accordant un délai d’une semaine à l’autorité provinciale, les femmes Centre Kasaiennes sollicitent l’implication du champion de la Masculinité positive pour rétablir cette administration publique dans ses droits.
Elles considèrent entre autres que «cet acte est de nature à saboter et saper les efforts du Chef de l’État et des partenaires des Nations-Unies en faveur de l’émergence de la femme congolaise en général et Centre Kasaienne en particulier », ont-elles indiqué dans leur memo.
Pour rappel, c’est depuis 2006 que la Cour d’appel de Kananga avait rendu son verdict en faveur de la république pour le même dossier.
Par Gédéon ATIBU