Les femmes victimes de viol, abus et exploitations sexuelles de la part des anciens agents de la MONUSCO dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu réclament une indemnisation de la part de la mission onusienne.
Elles l’ont fait savoir à travers un mémorandum déposé au chef du bureau de la MONUSCO Sud-Kivu, mardi 21 mai 2024, au terme d’une manifestation organisée en collaboration avec le collectif de ses anciens employés de la MONUSCO.
Il s’agit d’un mémo d’avertissement et un ultimatum pour éveiller et inciter à considérer la valeur humaine, que ces femmes ont adressé, dans le but de recouvrer leurs droits.
« J’ai travaillé à la MONUSCO, mais nous avons été maltraités par les agents qui ne nous ont pas donné de la valeur, je suis victime du viol et aujourd’hui j’ai un enfant qui va présenter son examen d’État, mais il n’a jamais connu son père. Aujourd’hui la MONUSCO ferme ses portes, C’est pour quoi nous sommes venus devant la porte de la monusco pour un sit-in, enfin de revendiquer les droits des nos enfants.», a dit Faïda Mbale Cimusa, l’une des victimes.
Et une autre d’une vingtaine d’années de renchérir :
« Nous étions des voisins à Panzi et quand j’ai passé il m’appelait pour m’offrir des biscuits et d’autres choses, et celà était devenu une habitude, mais un jour il m’avait appelé et il m’avait violé j’avais que 15 ans et j’étais tombé enceinte.»
C’est ainsi que Yvonne Balungwe a lancé un appel aux Nations-Unies afin d’assurer la prise en charge de tous ces enfants issus de violences.
«Nous sommes très nombreuses qui ont fait des enfants avec des expatriés, et nous ne voulons pas que ses enfants deviennent des bombes des retardement au jour avenir, ce pour quoi nous sommes devant la monusco, nous ne savons pas comment survivre avec ses enfants » a-t-elle lancé.
Signalons que la collectif des anciens vacataires de la MONUSCO donne 48 heures à la mission onusienne avant d’entamer des actions de grande envergure.
Sabrina Kinkumba