Le 27 mars 2024 restera une date sombre pour les droits des femmes dans la province du Tanganyika, car le bureau définitif de l’Assemblée provinciale a été constitué sans aucune représentation féminine.
Sous la direction de Cyril Kimpu Awel, élu à l’issue d’un second tour contesté, ce bureau définitif est constitué de cinq membres tous de sexe masculin.
Cette configuration traduit une volonté liberticide d’exclure les femmes de la prise de décision au sein des institutions clés du pays, en contradiction avec la constitution, le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, l’article 14 alinéa 4 de la constitution ainsi que la loi électorale qui préconisent une sélection basée sur des critères non discriminatoires, y compris de genre.
Cette situation ne présente pas seulement une menace pour les droits des femmes, mais également une violation délibérée des lois de la République.
L’absence de représentation féminine soulève des interrogations sur le respect de l’égalité des genres et des droits des femmes en général. Les conséquences juridiques de cette violation de la Constitution restent à déterminer, et les experts et défenseurs des droits des femmes s’inquiètent de ce retour à une époque révolue où les femmes étaient réifiées et marginalisées.
Gédéon ATIBU