Alors que les progrès vers la parité se manifestent de plus en plus dans les zones urbaines de la République Démocratique du Congo, la diffusion de ce mouvement en faveur de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes avance très lentement au 21e siècle. La province du Tanganyika n’échappe pas à cette réalité préoccupante.
On constate un faible taux de scolarisation des jeunes filles en milieu rural, et les femmes paysannes ne bénéficient que peu d’efforts déployés par les instances nationales et internationales en matière de parité. Elles endurent de sérieuses souffrances. En plus des tâches domestiques, elles sont souvent victimes de diverses violences qui restent impunies en raison de prétendues coutumes. Elles supportent la charge principale du travail au sein de leur foyer et subissent fréquemment des violences de toutes sortes.
Toutes ces souffrances demeurent impunies, au nom des coutumes locales. Du mariage précoce aux violences sexuelles, la femme rurale endure des épreuves terribles. En quête de subsistance pour leurs familles, deux femmes, âgées de 28 ans et 18 ans, mères d’enfants, ont été violées en même temps le 18 janvier dernier alors qu’elles travaillaient dans leurs champs à Lugogo 2, village situé à 52 kilomètres au Sud-Ouest de Kalemie. Si quelques cas sont portés à la connaissance du public, de nombreux autres restent dans l’ombre.
Les victimes peinent à dénoncer ces actes en raison du manque de soutien de leur communauté, qui les ridiculise au lieu de les encourager. Le gouvernement, les organisations non gouvernementales et les leaders d’opinion pourraient jouer un rôle crucial en intensifiant les efforts pour promouvoir la parité en milieu rural, au lieu de se concentrer uniquement sur les grandes villes où de nombreux projets bénéficient déjà d’un fort soutien.
La Rédaction