Le lancement officiel du cadre de concertation provinciale sur le droit de la santé sexuelle et reproductive ainsi que le protocole de Maputo dans la province de la Tshopo a eu lieu vendredi 07 avril 2024, dans une des salles de l’hôtel Congo palace à Kisangani.
La cérémonie y relative a été présidée par le gouverneur intérimaire de province en présence du président de l’Assemblée provinciale, des experts provinciaux, représentant respectivement le ministère du genre famille et enfants, les organisations communautaires, les prestataires de santé ainsi que les autorités judiciaires.
D’après le représentant de l’IPas, le cadre de concertation provinciale sur le DSSR et le protocole de Maputo est une structure multipartite ou un forum au niveau provincial qui facilite les discussions, la coordination et le suivi de la mise en œuvre du protocole de Maputo dans cette province.
L’occasion pour Lemien Sakalunga de saluer l’engagement du gouvernement provincial de la Tshopo à s’attaquer au défis critiques de la santé maternelle et reproductive dans cette partie de la RDC.
«Le taux de mortalité en RDC est plus élevé au monde avec 547 décès sur 100.000 naissances des femmes vivantes, soit environ 3 femmes meurent toutes les heures suite aux complications des grossesses dans notre pays. Les avortement clandestins pratiqués souvent dans des conditions insalubres constituent une menace majeure pour la santé et la vie des femmes. Ainsi, IPas se félicite de l’engagement du gouvernement provincial de la Tshopo à s’attaquer aux défis critiques de la santé maternelle et reproductive dans la province. Nous IPas, nous nous engageons pour lever les obstacles à l’accès au service de santé sexuelle et reproductive de qualitéqualité», a indiqué Lemien Sakalunga, représentant d’IPAs.
Lors des échanges, les différents représentants des parties prenantes ont fait l’état de l’appui apporté par leur secteur pour faciliter l’accès aux droits à la santé sexuelle et reproductive de la population en général, des jeunes et femmes en particulier, ainsi que la mise en œuvre de prescrits du protocole de Maputo au niveau provincial, comme le c’est le cas de la commissaire nationale de droit de l’homme(CNDH).
«Le protocole de Maputo est au centre de la préoccupation majeure au sein de CNDH. Je peux vous rassurer que nous prenons des mesures possibles à notre compétence pour veiller à la promotion et à la protection des droits énoncés dans ce protocole. Dans le cadre de la promotion de ce droit, nous organisons régulièrement avec les partenaires externes, les ateliers de formation, les conférences, les matinées juridiques et autres», a expliqué la commissaire Gisèle Kapinga, venue de Kinshasa.
Prenant la parole pour lancement officiellement les activités de ce cadre de concertation dans sa province, le gouverneur a.i, n’a pas hésité de saluer l’initiative et l’engagement de la RDC à s’impliquer dans la mise en œuvre de cet instrument juridique.
C’est ainsi que Paulin Lendongoliya Lebabonga s’est engagé à accompagner IPAS dans sa mission d’appui aux experts locaux et autres partenaires pour les plaidoyers ,et l’évaluation des niveaux d’implémentation dans la province de la Tshopo.
Le protocole de Maputo est un instrument juridique important qui est officiellement connu sous le nom de protocole à la charte africaine de droit de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes.
Blanche Abosali