La première édition du forum Mental engagé sous le thème «leadership féminin; parcours et réussite», s’est tenue samedi 18 mai dernier à Kisangani dans la province de la Tshopo, à l’initiative de sa promotrice, Lydie Angayo.
Cette activité a connu la participation des filles venues des différentes communes de Kisangani, des hommes genrés et de la ministre honoraire du genre de la Tshopo.
Licenciée en droit public, la fondatrice du forum mental engagé, Lydie Angayo a décidé d’unir au tour d’elle les filles de cette ville afin de discuter autour des questions qui leur concernent et y trouver des remèdes.
Au tour de ce thème, ces filles ont partagé à tour de rôle leur parcours ainsi que leurs réalisations dans l’objectif de connaître le niveau de leur contribuer au développement de la province.
«J ai voulu qu’on échange d’abord entre nous filles de la Tshopo avant d’associer les autorités, pour nous mettre toutes d’accord sur ce que nous voulons faire. Il est temps que la jeunesse féminine cesse de se sous-estimer et s’engage pour l’émergence de la province. Ce que nous voulons après le partage des parcours et réussite, c’est pousser les jeunes filles leaders ou pas; à guider, à influencer dans n’importe quel domaine, à inspirer les autres. Mental engagé c’est pour nous encourager, nous motiver afin que nous prenions conscience de nos capacités de contribuer à l’émergence de la Tshopo en général et pourquoi pas de toute la RDC.», a dit Lydie Angayo.
Au cours des échanges, l’honneur a été fait à la sourde et muette depuis l’âge de 5ans, Sarah Penieng, licenciée en pédagogie et professeur à l’école des sourds, à Kinsangani, pour partage son expérience avec ses paires.
«Je suis sourde et nous savons tous combien c’est difficile. J’ai deux diplômes de licence. L’un à l’orientation scolaire et professionnel et l’autre en psychologie. Mon rêve était de devenir professeur de l’université avant de me marier. Mais dans nos universités congolaises on n’acceptait pas les handicapés dont les sourdes. Car il y avait pas moyen de nous enseigner. Ainsi mes parents ont décidé de m’envoyer en Afrique du Sud, j’ai fait la pédagogie option enseignement primaire secondaire. En 2021, je suis sortie licenciée en pédagogie. Alors je me suis lancé dans des activités des associations. Mais nous étions marginalisés et victime du tribalisme. Ainsi je me suis retiré et me suis lancé dans le combat libre de la femme», témoigne Sarah Penieng.
Prenant la parole pour la circonstance, la ministre honoraire du genre, famille et enfants, Albertine Likoke, a prodigué quelques conseils aux jeunes filles sur leur rôle dans la société.
«Votre rôle est viral en RDC. Les filles, ne vous sous-estimez pas. Vous êtes capables de vous aider vous-même et aider les autres. Chères jeunes filles, levez vous. Vous avez des capacités. Vous êtes auteures de votre réussite et échec. Engagez-vous dans de bonnes choses. Nous sommes entrées de vieillir et la province à besoin de vous. Utilisez la technologie positivement. Cette initiative d’échange entre filles est louable. Et nous sommes là pour vous accompagner à devenir meilleures que nous», a conseillé Albertine Likoke.
La promotrice de ce Forum fait savoir que plusieurs activités seront organisées de temps en temps pour éveiller la conscience de la fille de la Tshopo afin de se prendre en charge.
Blanche Abossali