Les « Kabundistes » sont sérieusement en colère. Jusqu’ici, ils n’ont toujours pas encore digéré la procrastination théâtrale de la relaxation de leur leader alors que tout était déjà fin prêt pour que ce dernier sorte de prison : ils y voient une main noire et ne comptent pas se laisser faire.
Le mardi 25 juillet, la soirée était pourtant euphorique pour les militants de l’Alliance pour le changement. Amassés autour du pénitencier de Makala, à Kinshasa, ces derniers n’attendaient qu’une chose qui se chuchotait déjà depuis la veille : Jean-Marc Kabund hors de 4 mûrs. Malheureusement, ils sont restés sur leur soif, l’ancien dirigeant de l’UDPS est resté cloué dans sa cellule.
Le secrétaire national en charge avec les partis politiques, associations et amis de l’A-Ch pointe d’un doigt-accusateur le régime. Jonathan Diyoka est persuadé que Félix Tshisekedi est à la manœuvre et a expressément instruit, ou mieux, instrumentalisé la justice pour que Jean-Marc Kabund ne voit pas la lumière du soleil.
Par des mots non voilés, cet opposant met en garde le pouvoir et promet que les fidèles de Kabund décideront d’agir en allant libérer leur président si rien n’est fait au plus tôt.
« Si le régime de Tshilombo continue à manipuler la justice pour garder le président national en prison, nous n’aurons guère le choix d’aller le faire sortir et seul ce régime de la pègre sera responsable de tout dégât. N’oubliez pas qu’en cette période, le monde nous regarde », menace-t-il.
Entré en disgrâce avec Félix Tshisekedi, Jean-Marc Kabund est en détention depuis près d’un an, accusé d’outrage du chef de l’Etat à la suite d’un point de presse tenu en juillet 2022 au cours duquel il s’est montré moins tendre envers le pouvoir en place.
Même s’il reste coffré, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale reste bénéficiaire d’une ordonnance d’assignation à résidence surveillée obstruée par le pouvoir, à en croire les partisans de l’A.ch.
Par la Rédaction