Les femmes membres des Organisations de Défense des Droits des Femmes, ODDF, de la province de l’Équateur, ont lancés un appel solennel au président de l’assemblée provinciale de ladite province. Cela intervient après avoir suivi une formation intensive de sur le plaidoyer et le leadership.
Dans cette déclaration, les femmes membres des ODDF de la ville de Mbandaka, ont invités les autorités à veiller strictement à l’application de l’article 14 de la Constitution, qui prône la parité et l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, en nommant au moins 30% de femmes dans le prochain gouvernement provincial.
Les femmes des ODDF ont déploré avec regret la sous-représentation continue des femmes au sein du gouvernement provincial de l’Équateur. Elles constatent que cette situation constitue une violation flagrante des instruments juridiques internationaux ratifiés par la République Démocratique du Congo (RDC), ainsi que des lois nationales en vigueur. Depuis 2018 jusqu’à 2023, chaque composition du gouvernement provincial n’a inclus qu’une seule femme ministre sur un total de 10 à 15 membres, ce qui est loin de respecter les exigences constitutionnelles de parité.
Les femmes membres des ODDF se sont référées l’exemple du Président de la République, champion de la masculinité positive, qui a désigné une femme à la tête du gouvernement national. Cette dernière a, à son tour, formé un gouvernement comprenant près de 17 femmes sur 54 ministres. Ce geste témoigne du respect de l’article 14 de la Constitution et doit inspirer les autorités provinciales à suivre cette voie.
Cette déclaration conjointe des femmes de l’Équateur marque un moment crucial dans la lutte pour les droits des femmes dans la province. Elles réaffirment leur détermination à voir l’article 14 de la Constitution pleinement appliqué et appellent à une action immédiate et concrète pour garantir la parité et l’égalité des genres au sein des instances dirigeantes de leur province.
La Rédaction