Âgée d’une trentaine d’années, Lydia Fuamba, est une jeune femme journaliste et activiste des droits de l’homme évoluant dans la ville de Tshikapa, province du Kasaï en République démocratique du Congo.
Journaliste de la Radio Télévision Nationale Congolaise ( RTNC) station de Tshikapa, Lydia Fuamba est également coordonnatrice provinciale de l’ONG ligue des filles et femmes instruites pour le développement (LIFID).
Elle est native de Matadi dans la province du Kongo-Central et diplômée en Hôtellerie et tourisme.
Fuamba est un vrai symbole de l’engagement et de la détermination à résoudre des problèmes dans la société. Son courage lui a permis de franchir plusieurs difficultés.
«J’ai eu des problèmes sérieux dans ma vie conjugale, j’ai été victime de la violence psychologique, j’ai décidé de mettre fin à mon mariage dix ans après et là ça été difficile pour moi. J’ai subi des atrocités, des moqueries, toute sorte d’humiliation, il m’était difficile de louer même une maison, je passais des nuits blanches, je devrais me battre pour nourrir toute ma famille mais financièrement j’étais faible, j’ai su endurer cette période par mes petites activités qui me procuraient un peu d’argent pour nourrir mes deux nièces et ma mère, comprenez que je devrais mentalement être orte pour y parvenir», explique Lydia Fuamba.
Son début dans le journalisme
Passionnée du journalisme depuis son enfance, son rêve a été étouffé par son père qui considérait le journalisme comme un métier pour les femmes libres.
«J’ai eu le goût de devenir journaliste, d’abord j’étais un enfant reporter encadré par l’UNICEF de 10 ans à 17 ans. Je disais à mon père mon soucis c’est de devenir journaliste, il ne voulait pas, il m’empechait sur base de ce que disent les gens dans la communauté, un travail des pauvres, un travail trop léger surtout pour les femmes qui sont obligées de sortir avec des hautes autorités, alors mon père en ayant cette image, il avait catégoriquement refusé que je ne fasse le journalisme à l’IFASIC, mais comme j’avais le goût de cette profession, j’animais des émissions avec des jeunes», relate-t-elle.
C’est en 2015, qu’elle a débuté sa carrière de journaliste à la Radio Télévision Universelle (RTU/TSHIKAPA) grâce à l’une de ses soeurs journaliste et animatrice.
Elle dit avoir été encadrée par des aînés dans cette profession, et avoir suivi plusieurs formations des Nations-unies qui lui ont ouvert le monde du journalisme.
Obstacles, Ambition et détermination
Entant que journaliste femme, Lydia Fuamba affirme assister à plusieurs obstacles notamment, les jugements négatifs des uns, les us et coutumes considérant la place de la femme comme seulement à la cuisine, le manque des contrats avec les radios, les moqueries, des harcèlements sexuels, etc.
Face à tous ces obstacles, la détermination étant sa seconde nature, Lydia Fuamba dit travailler durement pour réaliser son rêve de devenir une célébrité dans le monde du journalisme et présentatrice des émissions à caractère politique.
Mais pour les avantages, elle reconnait avoir bénéficié plusieurs opportunités qui la poussent et c’est grâce à la presse qu’elle supporte la charge de sa famille.
Lydia dit considérer la presse comme son métier, son ami et avec sourire aux lèvres elle a dit se sentir à l’aise et libre quant à elle travaille.
Sa passion de l’activiste de droits de l’homme
Entant qu’activiste de droits de l’homme, Lydia Fuamba a déclaré s’être engagée dans cette lutte pour aider les milliers des femmes et jeunes filles victimes de toute sorte des violences à les dénoncer et les aider à lutter contre les coutumes rétrogrades qui avilissent les femmes.
✍️Moïse Adonis Mbuyi depuis Tshikapa.