Une bonne nouvelle pour les congolais qui attendent famille et pour toutes les femmes enceintes.
Le ministre de la santé publique, Hygiène et Prévention, Dr. Roger Kamba, a annoncé le lancement officiel de la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né pour ce mardi 5 septembre 2023.
Le patron de la santé fait savoir que ce programme dont le budget est évalué à 41,700 millions de dollars américains par an va « du moment où la femme tombe enceinte […] jusqu’au premier mois du bébé, tout ce qui peut arriver en termes de soins de santé sera pris en charge », a-t-il indiqué.
Très hâte pour la mise en œuvre de ce programme qui va tant soit peu permettre à plusieurs familles de faire l’économie de frais de maternité on ne peut plus coûteux.
Quant aux formations hospitalières censées accueillir les femmes enceintes, le gouvernement congolais, à travers son ministre de la santé, annonce que 300 hôpitaux ont déjà été choisis à Kinshasa et 2190 kits d’accouchement pour maternités déjà apprêtés.
En effet, ceci ne concerne que Kinshasa dans un premier temps avant de prendre 12 autres provinces qui seront également couvertes et tout le pays dès janvier 2024.
« Nous avons déjà reçu tout l’argent. Les 200 millions de dollars pour tout le pays par an déjà inscrits dans le budget 2024 », a expliqué Dr. Roger Kamba sur les antennes de Top Congo FM.
Les femmes qui désirent bénéficier de ce programme, qui s’inscrit dans le cadre de la Couverture Santé Universelle en RDC, sont appelées à composer le 151 pour se faire enregistrer.
En RDC, le prix d’un accouchement varie selon les structures de santé, publiques comme privées. Dans les moins chères, il faut compter entre 50 et 70 dollars pour une naissance sans complications et 300 ou 400 dollars pour une césarienne. La plupart du temps, la tarification se fait à l’acte : les familles doivent donc payer pour les interventions médicales, le matériel et les médicaments utilisés, dans un pays où 64 % de la population, soit près de 60 millions de personnes, vit avec moins de 2 dollars par jour.
La santé des femmes enceintes est une urgence : avec entre 500 et 700 décès pour 100 000 naissances, selon les dernières estimations, le pays a l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. Les avortements à risque contribuent grandement à ce chiffre, tout comme les nombreuses « grossesses précoces, non désirées ou trop rapprochées suite à la faible prévalence contraceptive et la faible qualité des soins », indiquait un rapport gouvernemental.
A cause du mauvais état des routes et du prix des transports, les femmes accouchent souvent à la maternité la plus proche de chez elles, parfois des structures de fortune insalubres, au lieu d’aller jusque dans un centre de santé mieux équipé où le personnel est bien formé.
Par Gédéon ATIBU