C’est un secret de polichinelle. Les femmes accèdent moins facilement à la formation professionnelle que les hommes. C’est ce que confirment les dernières études disponibles de la DARES et du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle.
À l’occasion de la Journée des droits de la femme, ce sujet a été pris à bras-le-corps. Pour Mme Sarah Abedi, Ingénieure en Génie mécanique, ce droit à la formation pour toutes est un enjeu majeur, à l’heure où la République Démocratique du Congo veut faire un saut vers son développement durable étant donné que la femme est le moteur d’une société congolaise résiliente.
«Investir dans la formation professionnelle de la femme va favoriser la cohésion sociale, la paix et le développement durable. Le pays peut se développer en profitant de l’éducation et de l’instruction de la femme», a déclaré l’Ir. Sarah Abedi, enseignante à l’INPP dans la ville de Goma.
Elle souligne, en effet, l’importance d’accélérer l’investissement dans la formation professionnelle, afin de «valoriser, mettre en confiance et rendre autonome la femme congolaise» qui se bat, depuis des lustres, à relever la société par ses multiples contributions.
Elle étaye ce propos par l’expérience des femmes, qu’elle a rencontrées, qui se considèrent moins utiles dans la société parce qu’elles n’ont pas été sur le banc de l’école.
«Il n’est pas possible que tout le monde aille à l’école ou à l’université, donc la femme ne va plus attendre beaucoup d’un homme si elle se focalise sur la formation professionnelle», a indiqué la Coordonnatrice de l’Asbl Actions des Femmes Ingénieurs (AFI).
Si le taux d’accès global des femmes à la formation professionnelle est légèrement inférieur à celui des hommes, il masque en réalité des disparités plus fortes causées par plusieurs facteurs.
Rappelons que ce constat de terrain corrobore avec le thème de la journée internationale des droits des femmes de cette année, à savoir : «Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », qui met en lumière l’importance de l’égalité des genres, de l’autonomisation des femmes et des filles, et de leur droit à une vie plu saine.
Gédéon ATIBU