Le jeudi 28 septembre, la directrice exécutive de Afia mama s’est exprimée du haut de la tribune des Nations-Unies en marge de la 78e Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte le 19 septembre.
M. Anny Tengamedite Modi a mis en valeur le temps lui accordé par les membres du conseil pour brosser la situation des violences sexuelles liées aux conflits, affectant particulièrement les femmes et les enfants, ainsi que les efforts entrepris pour la prévention et la prise en charge des survivantes et des victimes de ces violences.
« Depuis maintenant près de 3 décennies, le pays est touché par plusieurs conflits armés internes, des agressions des groupes armés soutenus par des pays voisins, notamment le cas du M23 ainsi que des catastrophes qui ont provoqué l’une des crises humanitaires les plus graves d’Afrique. L’Ituri, le Nord-Kivu et Sud-Kivu sont confrontés à des niveaux de besoins extrêmes en raison des déplacements des personnes. Dans tous ces contextes, des cas des violences sexuelles contre les femmes et les filles sont signalés », mentionne-t-elle.
Puis, elle a attiré l’attention du monde sur les conflits intercommunautaires dans le Tanganyika, Tshopo et Maindombe qui ont créé des déplacements des populations, engendrant des besoins humanitaires considérables.
Face à la situation, madame Anny Tengamedite indique que les femmes sont exposées à l’exploitation, la violence et les abus sexuels dans les maisons closes avec des impacts considérables. Elle fait savoir que 35.000 cas de violences sexuelles ont été rapportés dans la période entre janvier et juin 2023.
De ce qui précède, la directrice exécutive de Afia mama recommande aux Nations-Unies d’accorder une assistance technique aux organisations féminines pour appuyer les programmes de sensibilisation des ex-combattants sur la masculinité positive; faciliter l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement ainsi que renforcer les initiatives des femmes dans la participation significative au processus de paix de Luanda et de Nairobi.
En même temps, Anny Tengamedite recommande aux bailleurs des fonds de financer des programmes de prévention pour transformer les inégalités et les normes sociales en impliquant les hommes et les garçons dans la lutte contre la VBG en situation d’urgence
Par la Radio de la femme