Makuthiro Ghislaine Pembeni, c’est le nom de la quadragénaire qui a décidé de retourner sur le banc de l’école au cours de la session des examens 2022-2023 à Beni dans l’Ituri, Est de la République Démocratique du Congo.
Mariée très vite, Mme Ghislaine Makuthiro se trouvant dans un pays où les personnes adultes ont généralement honte d’aller à l’école pour s’instruire vient de démontrer que l’éducation n’a pas d’âge.
Sans complexe, devant ses dix enfants, cette femme âgée de 45 a accepté de reprendre le chemin de l’école, en suivant régulièrement les cours depuis deux ans dans la filière de nutrition.
« En ce moment, j’ai seulement besoin d’obtenir le diplôme d’Etat pour augmenter mes connaissances. C’est l’important pour moi. Ce qui m’a freinée, c’est le mariage. Après le mariage, je me suis d’abord occupé de mes enfants. Après, j’ai décidé de reprendre mes études. Ce n’est pas l’intelligence qui m’a manqué, seulement je m’étais mariée », explique-t-elle.
A l’en croire, l’âge ne représente aucun handicap lorsqu’on est déterminé à aller jusqu’au bout.
« Peu importe l’âge, pour réaliser ses rêves, il suffit d’avoir la volonté pour atteindre ses objectifs. Je ne peux pas m’arrêter, je vais faire l’université pour devenir peut-être médecin ou faire d’autres activités, comme contrôler les hôpitaux, ou des sociétés. Je suis déterminée», affirme-t-elle au micro de nos confrères de la radio onusienne.
Pour l’instant, Ghislaine Makuthiro n’a qu’une ambition : obtenir son diplôme d’Etat.
Aux personnes âgées, elle conseille : «Il n’y a pas de honte à aller à l’école pour poursuivre son rêve. Il faut sortir du complexe d’âge et poursuivre son rêve».
Par Gédéon ATIBU