L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a appelé mardi la communauté internationale à augmenter de toute urgence son soutien aux personnes confrontées à la faim dans l’Est du pays, alors que le gouvernement et les partenaires humanitaires ont lancé l’appel éclair révisé.
Les effets dévastateurs de la guerre depuis plus de 25 ans, combinés à la sécheresse aiguë, ont rendu presque impossible pour les habitants de cultiver leur propre nourriture depuis au moins quelques temps, laissant des millions de personnes déplacées internes dans le besoin d’une assistance humanitaire.
«Face aux conditions de vie précaire (sans eaux ni soins de santé) des femmes et enfants vivant dans les camps de déplacés, la vie perd son sens», a déploré Jeanine Mabunda.
En raison de l’insécurité qui sévit dans la partie orientale du pays, plus de 6,9 millions de personnes sont confrontées à la faim, dont près de 30 000 à des conditions de famine potentiellement mortelles.
La situation humanitaire désastreuse conduit les familles à retirer leurs enfants de l’école afin qu’ils puissent participer aux tâches quotidiennes, notamment à la recherche de nourriture et d’eau.
Choquée, Mme Jeanine Mabunda appelle les autorités congolaises et la communauté internationale à «mettre de toute urgence fin à cette crise qui a trop duré», a-t-elle ajouté.
La violence sexiste et la maltraitance des enfants ont augmenté, et les gens quittent les zones rurales pour les zones urbaines à la recherche de nourriture et de services.
Par Gédéon ATIBU