Le président de la CENI tacle par derrière « l’Union sacrée de Lubumbashi » qui forme le quatuor de l’opposition qui est restée très critique vis-à-vis du processus électoral en cours en République démocratique du Congo.
Ironique, Denis Kadima constate qu’en public, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo multiplient des dénonciations contre la Commission électorale tout en prenant langue avec ses animateurs en privé. Une attitude que Martin Fayulu a refusé de prendre en se retirant des élections générales prévues en décembre prochain, conditionnant son retour dans la course par la révisitation du fichier électoral par une organisation internationale neutre.
« Fayulu et son parti ne font pas partie de ce processus. Mais les 3 autres avec qui ils sont venus font partie du processus. Ils nous contactent en informel, nous leur parlons en informel et ils ont soumis leurs candidatures. Cela signifie peut-être qu’ils ne parlent pas à haute voix pour dire non à la CENI mais ils sont avec nous », se défend Denis Kadima.
L’opposant Jean-Marc Kabunda de l’ECIDE trouve également incohérent de faire des actions pour dénoncer le processus et son plan de fraude concocté à l’avance et, en parallèle, discuter avec la CENI et déposer les dossiers des candidats.
« Les opposants républicains jouent le jeu de Kadima pour accompagner Félix Tshisekedi dans la tricherie. Nous demandons au peuple de les considérer désormais comme tel. Les vrais patriotes continuent la résistance », soutient-il.
On le rappelera, le processus électoral en cours est récusé par l’opposition. Celle-ci soupçonne le régime Tshisekedi de planifier une fraude électorale massive en faveur du pouvoir en place.
Martin Fayulu s’est déjà retiré de la course. Le FCC de Kabila est également en marge. Ceux-ci exigent un processus électoral crédible, inclusif et transparent.
Par Charles Mapinduzi