En plein exercice de son métier alors qu’elle couvrait les incidents causés par l’écroulement du mur d’une école au quartier Mapendo, dans la commune de Goma, au Nord-Kivu, lundi 17 juin, la journaliste Yvonne Kapinga, correspondante à Goma d’ACTUALITE.CD, a été victime de menace et séquestration.
D’après son média qui rapporte cette triste nouvelle, cette consoeur a été menacée et séquestrée par des personnes se présentant comme des agents de la DGM, alors qu’elle réalisait des interviews avec les écoliers et enseignants blessés suite aux dégâts causés par une forte pluie qui s’est abattue dans la matinée à Goma.
Ces derniers lui ont demandé avec insistance, sous un ton comminatoire, d’effacer toutes les images et vidéos enregistrées sur le lieu, fait savoir Actualite.Cd dans son communiqué parvenu à radiodelafemme.net.
«Alors que j’interrogeais les victimes une dame s’est présentée et m’a demandé de tout effacer. Je lui ai dit que je ne pouvais pas parce que c’est mon travail et que je suis journaliste. Après, j’ai vu deux autres agents m’approcher et se présenter comme étant de la DGM. J’ai brandi mes pièces professionnelles. Ces agents n’ont rien voulu comprendre. La dame s’est mise à crier « infiltrée, infiltrée, elle est venue filmer pour envoyer les images au Rwanda. Du coup, une foule s’est amassée, certaines personnes avec des bâtons prêtes à me lyncher. Heureusement, dans la foule, il y avait des gens qui me connaissaient et ont témoigné que je suis réellement journaliste. Et puis je me suis sauvée lorsque ces agents se sont tournés vers le directeur de l’école qui était également blessé », a témoigné Yvonne Kapinga, sous le choc.
C’est ainsi que ACTUALITE.CD condamne ces actes qui entravent la liberté de la presse et le métier de journaliste
congolais, garantis par la loi et les instruments internationaux, ce avant de demander aux autorités d’enquêter sur ce cas d’atteinte au droit de journaliste et de sanctionner les coupables.
Ivan H.