Lors d’une audience tenue lundi 24 mars au cabinet de la ministre des Affaires sociales, Nathalie-Aziza Munana, des femmes leaders provenant des 26 provinces de la République démocratique du Congo (RDC) ont proposé l’instauration d’un deuil national en hommage aux victimes de la guerre d’agression rwandaise dans l’Est du pays.
Cette initiative vise à marquer la solidarité nationale et à rendre hommage à ceux qui ont souffert des conséquences de ce conflit tragique.
«Nous sommes ici non seulement pour exprimer notre gratitude envers la ministre Munana pour son engagement à plaider notre cause, mais aussi pour proposer un deuil national. Ce geste est essentiel pour montrer notre solidarité envers les victimes et leurs familles», à déclaré Krysten Lieke Ahungi, présidente nationale de « Believe and Fondation » et porte-parole des femmes leaders,
La proposition intervient dans un contexte où le gouvernement congolais a récemment décidé d’engager un dialogue direct avec le mouvement rebelle M23, une décision qui suscite des espoirs de paix mais qui rappelle également les douleurs persistantes causées par des années de conflit.
Les femmes leaders estiment qu’un deuil national serait un acte fort pour unir le pays dans la mémoire des victimes et pour encourager une réflexion collective sur les moyens d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.
Cette initiative, portée par des femmes engagées et déterminées, souligne le rôle crucial des femmes dans la construction de la paix et la réconciliation en RDC. En mettant en avant l’importance de la solidarité et du souvenir, elles appellent à une prise de conscience collective sur les enjeux liés à la paix et à la sécurité dans le pays.
Ariel Maleka Armal