Au moins 33 femmes enceintes et 7 nouveaux nés sont décédés entre 2022 et 2024 dans la zone de santé de Nyakunde par manque d’ambulances pouvant effectuer des déplacements d’urgence.
La responsable du bureau Genre, famille et Enfant de la chefferie des Andissoma, Noëlla Nyangoma, qui a livré ces chiffres la semaine dernière, appelle le Gouvernement à doter l’hôpital d’une ambulance pour inverser cette tendance.
Les autorités sanitaires de l’hôpital général de Nyakunde reconnaissent, eux aussi, des cas de mortalité maternelle et infantile faute de moyens de transport pour le transfert des certains cas graves.
Docteur Gédéon Malanda, médecin chef de staff de l’hôpital général de Nyakunde affirme que ces femmes viennent généralement des localités où l’état des routes est désastreux. Ce qui aggrave leurs cas. Il émet le vœu de voir cette formation médicale être dotée d’une ambulance pour le transport des patients qui viennent de diverses localités des chefferies de Mobala, Sota, Andisoma voire de la ville de Bunia.
Il s’agit pour la plupart des femmes qui n’ont pas pu atteindre l’hôpital ou qui y sont arrivées tardivement.
Faute d’ambulance, elles utilisent des vélos ou des motos pour se rendre à l’hôpital, déplore Noëlla Nyangoma :
« Parmi ces femmes, il y en a qui s’efforcent à se rendre à la maternité à pied ou à moto. Mais vous savez, pour une femme sur le point d’accoucher et qui est transportée sur un vélo, il y a deux risques : soit elle perd sa vie soit c’est son bébé qui meurt à cause de secousses » .
Par la Rédaction