Le départ de Jean-Jacques Mamba met fin à des mois de rumeurs, sur sa sortie du Mouvement de Libération du Congo. Mais cela ne lève pas l’ambiguïté sur ses ambitions politiques. Dans quel espace politique va-t-il pouvoir exister après sa démission du MLC ?
Fidèle aux idéaux du parti et au combat de résistance à des pratiques avilissantes de la démocratie, l’élu de Lukunga à Kinshasa n’y a guère renoncé et a continué de croire en un avenir plus lumineux malgré l’environnement hostile et malsain, ayant élu domicile au sein de cette formation politique chère au Sénateur Jean-Pierre Bemba.
Conflictogène et égoïste, l’ancien Vice-président sous 1+4 en est venu à sacrifier le sens de son combat pour assouvir ses appétits gloutons. La goutte qui a fait déborder le vase serait l’achat ou l’octroi de son siège au profit d’un autre candidat du parti. Cette fois-ci, le président national du MLC ne s’en est pas tiré sans conséquence : cet élu du peuple en 2018 dit se déménager officiellement du Mouvement de Libération du Congo après y avoir passé 17 ans.
Conscient du rôle qu’il a joué dans des périodes sombres de l’histoire de cette gande école politique, Jean- Jacques Mamba s’arme de la même force de caractère pour ouvrir une nouvelle aventure encore plus passionnante et merveilleuse que celle de 17 derrières années.
Il m’est paru important de ce jour de m’ouvrir de nouvelles perspectives en harmonie et cohérence de mon appréhension sur la manière de faire la politique», a-t-il souligné dans sa lettre de démission du 17 janvier 2024.
Après le départ Jacques Djoli en décembre 2022, le MLC vient d’enregistrer une nouvelle énorme perte en son sein. Une tête brûlée s’en va et laisse derrière lui un parti fragile et presque à l’agonie. Qui est le prochain à quitter Jean-Pierre Bemba? L’avenir nous le dira…
A moins que l’on intervienne pour stopper l’hémorragie, le MLC est un parti voué aux gémonies. Jean-Pierre Bemba, son président national n’incarne plus l’idéal et le leadership dont il a fait montre par le passé. Le géant est à terre, et il lui faut un miracle pour s’en révéler.
Par Gédéon ATIBU