Les chiffres ne font que galoper. Plus de 65.000 personnes ont été déplacées vers la ville de Goma ces deux dernières semaines fuyant les violences des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de la mission onusienne en RDC.
Ce déplacement massif de la population dans la ville de Goma a «augmenté de façon spectaculaire les cas de choléra en raison du manque d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquat », a précisé Mme Bintou Keita, cheffe de la mission de l’ONU.
Puis, elle a présenté une situation désastreuse liée aux affrontements entre les deux belligérants. Elle a parlé de plus de 400 mille Congolais qui ont fui les hostilités et qui vivent dans une situation innommable.
Bintou Keita a aussi fait allusion aux sites des déplacés qui ont été visés par des bombardements, y faisant ainsi des victimes.
Des combats ont encore aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse. Deux sites de personnes déplacées ont essuyé des tirs directs. Trois enfants, une femme et un homme ont été tués, tandis que de nombreuses autres personnes ont été blessées ou déplacées. Plus de 400.000 personnes ont désormais trouvé refuge dans la ville de Goma, dont 65000 au cours de 2 dernières semaines, provoquant une augmentation spectaculaire des cas de choléra, en raison de manque d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquat », dit-elle.
Elle a, entre autres, souligné l’importance de travailler durement pour mettre fin à cette crise qui risque d’embraser toute la région si rien n’est fait à temps pour trouver une issue à cette escalade
«Il est crucial de souligner le risque d’une extension du conflit à l’échelle régionale si les efforts diplomatiques en cours, visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel, échouent », a-t-elle prévenu.
Dans sa communication sur la situation concernant la République Démocratique du Congo, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC a fait savoir que le mois janvier a été plus meurtrier avec 77 civils tués, ramenant le chiffre à plus ou moins 150 personnes tuées depuis novembre 2023.
Il faut souligner que plus les affrontements continuent, plus les populations fuient vers Goma dans des camps de déplacés où les conditions humanitaires deviennent difficiles voire effroyables.
Gédéon ATIBU