Les femmes et filles vivant dans l’est de la République démocratique du Congo ne cessent d’être victimes de violences sexuelles suite à l’insécurité grandissante qui sévit dans cette partie du pays depuis près de 30 ans.
Depuis des mois, la question de paix et sécurité est sur la table des discussions entre les gouvernements congolais et rwandais dans le cadre du processus de paix de Nairobi dont l’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta est facilitateur.
Réunies, ce mercredi 12 juillet à l’Hôtel Serena dans la ville de Goma, autour de l’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, du ministre de l’intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi et de la représentante du Secrétaire général de l’ONU en RDC, les représentantes des femmes ont fait savoir à leurs vis-à-vis que les femmes et jeunes filles continuent à payer le lourd tribut de la guerre d’agression dont leur pays est injustement victime depuis près de trois décennies.
Selon Mme Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, « les femmes et les filles de la RDC continuent de subir les effets dévastateurs des conflits avec les violences sexuelles », a-t-elle fait savoir.
Elle a, ensuite, reconnu l’impératif pour les femmes d’être « autonomes pour jouer un rôle dans les processus de paix », a plaidé Mme Bintou Keita, fort impliquée dans la résolution pacifique de la crise, tout en mettant en valeur l’engagement de la gente féminine pour y parvenir, car elle est la première personne à subir les conséquences latérales et collatérales de cette guerre que le Rwanda livre à la RDC.
Il sied de noter que plus de 100 groupes armés locaux et étrangers sont à la base de cette instabilité sécuritaire dans l’Est du Congo, causant un déplacement massif des populations vers des zones sécurisant où elles vivent parfois dans des conditions humanitaires effroyables.
Par Gédéon ATIBU