Dans le cadre du projet «Justice, autonomisation et dignité des femmes et jeunes filles (JAD)», une importante manifestation a été organisée ce samedi 5 avril, à Kinshasa, dans la salle polyvalente Peniel, située dans la commune de N’djili, et a permis de sensibiliser plus de 200 personnes, membres des mécanismes communautaires et des clubs genres, sur la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Il s’agit de la «redynamisation des mécanismes communautaires de prévention des violences sexuelles faites aux femmes et de promotion de la masculinité positive».
L’initiative est de l’ONG Femmes main dans la main pour le développement intégral (FMMDI) en collaboration avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), sous financement du gouvernement Canadien. Cette séance a ciblé des leaders religieux, coutumiers, des structures féminines et de jeunes, des enseignants, des personnes vivant avec handicap, des policiers, les membres du Club genre ainsi que les autorités politico-administratives.
Devant la presse, Nathalie Kambala, Directrice-Pays de l’ONG FMMDI, a expliqué l’importance de cette mobilisation.
« Nous sommes ici, dans la commune de N’djili, pour le volet Prévention et lutte contre les Violences basées sur le genre. Nous formons et redynamisons les mécanismes communautaires, tout en leur fournissant des outils nécessaires à leur travail sur le terrain. Il existe de nombreuses pratiques et normes socioculturelles qui perpétuent les inégalités dans notre société, c’est pourquoi nous avons mis en place ces activités, en collaboration avec le PNUD et sous financement du Canada, pour renforcer les capacités de ces mécanismes.», a déclaré la Directrice Générale de FMMDI.
Mme Kambala a également précisé que l’objectif était d’outiller ces membres des mécanismes communautaires pour qu’ils puissent détecter et signaler les cas de violences basées sur le genre, et travailler de concert avec les autorités locales pour combattre ces pratiques.
La commune confirme son accompagnement
Pour sa part, la bourgmestre adjointe de la commune de N’djili, Patricia Makuma a dans son intervention salué l’initiative et réitéré la volonté de la commune à accompagner les actions entamées par l’ONG FMMDI.
« Je suis très ravie en tant que Bourgmestre adjointe et technicienne de développement aussi, nous avons ce besoin de sensibiliser les femmes, les jeunes et toute la communauté, surtout en ce qui concerne les violences basées sur le genre, cette initiative vient appuyer la vision que nous avons, et nous sommes disposés à l’accompagner », s’est réjouie l’autorité communale qui a recommandé l’assistance à s’engager pour lutter farouchement contre les violences faites à la femme et à la jeune fille dans sa municipalité.
Sensibilisation à la parité et aux VBG
L’intervention de Nathalie Kambala, Directrice-Pays de l’ONG FMMDI a porté notamment sur les 6 types de violences punissables par la Loi, que la population de N’djili devrait connaître pour bien dénoncer. Elle a cité le viol et ses trois formes, notamment l’acte sexuel sans le consentement éclairé de l’un des partenaires. Aussi, Nathalie Kambala a parlé de l’agression sexuelle, des mariages précoces et coutumes rétrogrades, des violences physiques, des violences psychologiques et de déni des ressources, d’opportunités et de services, comme faisant partie de types de violences que la Loi punit.
Bien avant, une brève introduction a été faite sur la parité et la masculinité positive. Les participants ont été appelés à les promouvoir pour une société sans discrimination.
« Bâtir la prévention des violences basées sur le genre à la racine », un livre solution
À la même occasion, un livre intitulé « Bâtir la prévention des violences basées sur le genre à la racine », a été présenté au public. Cet ouvrage, œuvre de Nathalie Kambala est un guide pour outiller les mécanismes communautaires.
Préfacé par le professeur Daniel Ishoso, le livre retrace tous les aspects liés aux violences basées sur le genre, au premier chapitre ; le deuxième aborde la question relative aux mécanismes communautaires et aux clubs genres ; le troisième quant à lui parle de la communication sur le changement de comportement et enfin le quatrième revient sur le suivi des performances des mécanismes communautaires.
Il convient de noter que des kits de sensibilisation ont été remis symboliquement aux représentants des mécanismes communautaires, pour faciliter leur travail sur terrain. Geste salué par les bénéficiaires qui se sont engagés à travailler d’arrache-pied pour réduire les VBG dans leurs milieux par des actions de sensibilisation.
CELLULE DE COMMUNICATION FMMDI