La ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental en République démocratique du Congo, a été jeudi 29 mai le théâtre d’échanges significatifs autour de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Ces discussions s’inscrivent dans le cadre de la campagne »Jeudi en noir » qui vise à sensibiliser et mobiliser la société civile face à ce fléau.
Lors de cet événement, Placide Mbuyi, chef de mission au sein de l’Association pour le bien-être familial et naissance désirable (ABEF-ND), a souligné l’importance d’une transformation tant personnelle que collective pour faire face aux VBG, aux exploitations et abus sexuels (EAS), ainsi qu’aux harcèlements sexuels (HS). Selon lui, cette transformation nécessite une intégration des notions de masculinité et de féminité positives dans tous les secteurs de la vie.
« Lutter contre les VBG exige une approche holistique. Nous devons repenser nos comportements, nos attitudes et nos valeurs afin de construire une société plus juste et équitable », a-t-il déclaré.
Placide Mbuyi a également insisté sur la nécessité d’impliquer tous les acteurs, y compris les hommes, dans cette lutte.
« Les hommes doivent être des alliés dans cette démarche. La masculinité positive doit être valorisée pour encourager des relations respectueuses et égalitaires« , a-t-il ajouté.
La campagne « Jeudi en noir » est un appel à l’action qui vise à sensibiliser le public sur les violences faites aux femmes et à promouvoir des solutions durables. Elle se déroule chaque jeudi, avec des activités variées allant des manifestations pacifiques aux ateliers de sensibilisation.
Cette démarche à Mbuji-Mayi s’inscrit dans un mouvement plus large visant à éradiquer les violences basées sur le genre en RDC.
La lutte contre les violences basées sur le genre est un enjeu qui concerne toute la société, et il est impératif d’agir ensemble pour faire bouger les lignes.
Ariel Maleka Armal / Mbujimayi