Les élections auront-elles lieu en décembre prochain tel que le prévoit le chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante ? C’est la question qui taraude les esprits depuis que le pays a emprunté le dernier virage du chemin qui mène au jour J.
D’une part, Denis Kadima et son équipe se veulent rassurants. Mais, d’autre part, ils évoquent des contraintes financières, sécuritaires et logistiques. Pourtant, ces 3 défis mis ensemble présagent une non tenue des scrutins. Qu’en sera-t-il donc?
En effet, la crainte est bien réelle et tous les signaux semblent bien au rouge. Dans ce contexte, un ballon d’essai est sciemment lancé dans l’opinion, question de préparer les esprits à ce qui pourrait advenir.
A la CENI, Denis Kadima a tranché : « Nous ne sommes pas prêts financièrement« , alors que les scrutins sont dans 3 mois seulement. Ce qui en dit long sur ce que ce pourrait être dans les jours à venir.
Et au sein de la mouvance au pouvoir, des acteurs tâtent le terrain. Steve Mbikayi qui a rejoint l’Union sacrée entrevoit un glissement du calendrier électoral. Ce qui indique que les scrutins pourraient ne pas avoir lieu, dans son entendement.
« Il est clair que les élections auront bel et bien lieu. A notre avis, suite à certaines contraintes, un glissement technique de 2 ou 3 mois peut être possible », écrit-il.
Des observateurs libres mais avertis estiment que le glissement est déjà prévu dans les laboratoires. Et qu’il s’agit seulement d’attendre le moment M pour le balancer dans l’opinion.
Toutefois, Steve Mbikayi exclut toute possible de dialoguer avec l’opposition en vue de partager les portefeuilles ministériels.
« Certains acteurs politiques s’attendaient à la non tenue des élections dans le délai et à l’organisation d’un dialogue politique. Ils ne se sont pas préparés. Malgré le processus en cours, ils continuent à y croire. Or, il est clair que les élections auront bel et bien lieu. Alors que le processus sera en cours, parler d’un dialogue politique est une absurdité. Le vrai combat consiste à veiller à la transparence des opérations le jour du vote« , ajoute-t-il.
Tous les regards dont donc rivés vers la CENI qui continue à rassurer alors que tous les ingrédients d’une élection reportée semblent peu à peu visibles.
Par la Radio de la femme