Forte mais aussi courageuse, Marie- Ange Mushobekwa a résisté farouchement à la persécution et à l’oppression politique dont elle a été victime pendant exactement une année.
L’élue de Kabere n’a rien abdiqué dans sa volonté et détermination de faire entendre à cor et à cri sa voix en faveur des droits des minorités.
Après 12 mois de privation illégale et injuste de ses émoluments, Marie- Ange Mushobekwa était sommée par le bureau de l’Assemblée nationale de laisser ses suppléantes en l’occurrence de Lily Monga Masimbo et Dunia Rwabika Concilie de la remplacer et voir dans quelle mesure partager avec elles les émoluments bloqués depuis une année ainsi que ceux de 6 prochains mois. Une proposition indécente qu’elle a catégoriquement déclinée par dignité et par principe.
» J’ai rejeté et rejette catégoriquement cette proposition à la limite de l’insulte. Pour ma part, comme je le disais dès le début de mon combat concernant ce dosssier honteux pour la République, je ne me bats pas pour l’argent, mais je me bats pour un principe », a déclaré l’ex- ministre des droits humains.
Marie- Ange Mushobekwa est fortement convaincue que siéger à l’Assemblée nationale est un droit légitime et non une faveur à bénéficier du pouvoir en place par soumission politique.
» C’est mon droit légitime de poursuivre mon combat électif reçu du peuple et de défendre mes opinions librement sans être menacée ni persécutée. Je veux que la vérité et la justice triomphent », a-t-elle souhaité.
Déterminée à aller jusqu’au bout, l’élue de Kabare rend hommage à ses deux suppléantes qui ont démissionné par loyauté à leur présidente nationale du MCN.
« Désormais, ils retiendront qu’il y a des femmes dignes en RDC, qui ont des principes et qui savent lutter jusqu’au bout pour défendre leurs droits légitimes », a-t-elle ajouté.
Du 15 juin 2022 au 15 juin 2023, une année déjà jour pour jour que la députée Marie-Ange Mushobekwa a été « injustement » et « illégalement » invalidée par le bureau de l’Assemblée nationale sans être entendue par ce dernier et sans que son recours soit amené à la plénière pour un examen sans complaisance.
Par Gédéon ATIBU