Instable depuis près de 30 ans, le problème de l’Est pour les congolais reste ses voisins africains, qui financent et soutiennent des mouvements rebelles dont le M23. Ce dernier contrôle la cité de Bunagana, Saké, Rutshuru et Masisi depuis quelques mois déjà sans réaction d’une grande envergure de la part du gouvernement congolais, qui ne s’est pas encore montré à la hauteur d’une telle mission.
Au pays , la dynamique interne semble ,en effet, être bien portée. Plusieurs voix des acteurs politiques et des ONG et des Mouvements Citoyens n’ont cessé de dénoncer le pouvoir de Kigali qui participe d’une manière voilée et officieuse au plan de déstabilisation de son voisin, la RDC.
Alors que le gouvernement congolais s’emploie de toutes ses forces à déloger le M23 des territoires occupés, le président de l’ASADHO, Jean-Claude Katende, estime que le problème ne réside pas dans le retour de la paix à Bunagana et un peu partout ailleurs mais plutôt d’en finir avec le pouvoir de Kigali incarné par le “sanguinaire” Paul Kagame.
“Avec le Rwanda, le problème fondamental n’est pas le retrait rapide du M23, le Président Kagame doit mettre fin à sa politique de destabiliser le Congo, en se servant des groupes armés pour continuer à piller nos ressources naturelles et en infiltrant nos institutions”, écrit Jean-Claude Katende, qui propose cette solution, qui semble s’inscrire dans la durée.
L’Est de la République démocratique du Congo est en proie à une insécurité croissante que créent les principaux groupes armés actifs dans cette partie du pays. La paix est un sujet très particulier que les populations civiles voudraient vivre non pas un ou deux jours mais pour toujours.
Gédéon ATIBU