Le réseau africain des femmes leaders, par le biais de son département dédié aux jeunes femmes leaders, appelle les gouvernements, les ONG et le secteur privé à s’impliquer davantage dans la promotion de l’hygiène menstruelle pour toutes les femmes et jeunes filles.
Cet appel a été lancé lors d’un atelier de réflexion sur le plaidoyer en faveur des droits des jeunes femmes en matière de VIH, de violence basée sur le genre et d’hygiène menstruelle, organisé à Elaïs.
La présidente du département des jeunes femmes leaders du réseau des femmes africaines, Dorcas Bwalelo, a souligné l’importance de lever le voile sur le sujet tabou de l’hygiène menstruelle, qui a un impact significatif sur la vie de nombreuses femmes et filles à travers le monde. Elle invite les autorités congolaises, les ONG et le secteur privé à collaborer pour que l’hygiène menstruelle soit accessible à toutes.
Les conséquences de la précarité menstruelle sont très sérieuses, incluant un risque accru d’infections urinaires et vaginales, de maladies de la peau, ainsi que de stigmatisation et d’exclusion sociale.
« La précarité menstruelle peut entraîner la stigmatisation et l’exclusion sociale, les femmes et les filles qui ont leurs règles peuvent être considérées comme impures et sales. Nous avons tous le devoir de faire en sorte que toutes les femmes et filles aient accès à l’hygiène menstruelle, c’est-à-dire il faut fournir des produits d’hygiène menstruelle abordable et de qualité ainsi que des informations sur la gestion de réglé. Il faut aussi parvenir à dénicher les difficultés d’accès aux produits d’hygiène menstruelle et les risques accrus de développer les infections vaginales qui peuvent faciliter les infections sexuellement transmissibles telles que le VIH/SIDA », a déclaré le Docteur MiMi Kabanga, membre du programme National de santé d’adolescent.
Cet atelier, organisé par le réseau africain des femmes leaders en partenariat avec ONU Femmes, vise à préparer un plaidoyer sur l’hygiène menstruelle.
« Cette journée est initiée par les jeunes femmes du cocus des jeunes femmes leaders pour préparer la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, nous tenons à saluer l’engagement des jeunes femmes dans la défense des droits des femmes. Il faut souligner aussi l’importance de l’hygiène menstruelle, dans la santé de manière générale qui fait parti aussi des droits humains. L’idée d’avoir un dialogue entre les dirigeants et les jeunes femmes sur cette question est aussi important, cela va aboutir à une prise en charge, je vous invite à mettre ensemble vos connaissances au profit de la communauté pour que les échanges d’aujourd’hui aboutissent à un plaidoyer », a souligné le Docteur Jules Mulimi, membre de l’ONU Femme.
Cette réflexion s’inscrit dans le cadre de la préparation de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle célébrée le 28 mai de chaque année, afin de sensibiliser les jeunes filles sur la menstruation et de les préparer.
Niclette Mbuyu