Les femmes congolaises vont consacrer les activités du mois de mars à faire entendre le cri de détresse des victimes de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
« Compte tenu de la situation déplorable de l’Est, nous avons levé l’option que la célébration des activités du mois des droits de la femme pour cette année ne sera pas festive. Cependant, elle sera célébrée dans une attitude de deuil», a déclaré Mireille Masangu Bibi Muloko, Ministre du Genre, Famille et Enfant, à l’occasion du lancement officiel des activités du mois des droits de la femme, le 15 février 2024.
Pour ce faire, le port de la tenue noire, selon la tradition africaine, est recommandée pendant les activités du 8 mars 2024.
«Toutes en noir pour partager la douleur des tueries dans l’Est du pays. Exactement, un rassemblement avec nos bougies assises devant nos parlements. Un vrai deuil devant nos Parlements sur toute étendue de la RDC. Un deuil aux rythmes africains selon nos cultures», a écrit Mireille Masangu, ministre du Genre, Famille et Enfant.
Cette décision fait suite à la dégradation du climat sécuritaire dans le Nord-Kivu où les affrontements ont repris entre les forces loyalistes et le M23 qui n’est que l’ombre du régime de Kigali.
Pendant le mois de mars, les femmes disséminées à travers le pays vont se joindre aux victimes de violences armées de l’Est. Par ce lien de solidarité, les enfants et femmes de l’Est du pays, vivant dans des conditions humanitaires effroyables, vont tant soit peu pouvoir retrouver un léger sourire.
Au-delà de tout, les femmes de toutes tendances et professions vont exprimer leur colère et dénoncer à cor et à cri le soutien de Paul Kagame au M23 et le silence de la communauté internationale face à cette insécurité qui n’a fait que trop durer.
Par Gédéon ATIBU