Entre Martin Fayulu et Denis Kadima, c’est la guerre. Tout part d’une réponse non satisfaisante aux revendications des opposants faites à la CENI le 30 juin dernier, notamment celles relatives à l’audit d’un fichier électoral par une instance extérieure neutre.
Dans son communiqué de presse de ce 12 juillet, le président de l’ECIDE, y compris toute la coalition Lamuka soutiennent que la CENI a peur de l’audit externe du fichier électoral pour ne pas se faire démasquer.
« Non, cette fois-ci, ça ne passera. Il est en temps que nous puissions arrêter cette hémorragie. Nous refusons que la CENI poursuivre allègrement l’oeuvre de se servir du peuple comme strapontin pour la matérialisation de la fraude et de nous vendre une illusion de démocratie », prévient l’opposant.
Martin Fayulu considère que le communiqué de presse de la commission électorale en réponse aux fortes demandes des opposants est une provocation de trop. Contrairement aux affirmations de la CENI, estime-t-il, « l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que les audits externes précédents ont été réalisés sur base des décisions de la CENI qui sont des actes réglementaires, source de droit, lesquels audits constituent par ailleurs à la fois une coutume et une jurisprudence administrative »
Au regard de ce qui précède et à ce qu’il considère comme un entêtement de la CENI, la coalition Lamuka maintient sa position de ne pas déposer les dossiers de ses candidats aux prochaines élections avant qu’un audit crédible ne soit effectué sur le fichier électoral. Mais, en attendant, il menace d’activer l’article 64 de la constitution pour ramener Denis Kadima au droit chemin.
« En conséquence, nous rappelons au peuple congolais que, conformément à l’article 64 de la constitution, nous avons l’obligation de faire échec à toute forme de dictature d’où qu’elle vienne », mentionne-t-on dans le communiqué.
Peut-être faudrait-il le rappeler, le processus électoral en cours au pays est sujet à de nombreuses critiques. L’opposition est persuadée que tout est en train d’être fait pour accorder frauduleusement un autre mandat à Félix Tshisekedi en 2023. La Communauté internationale, elle aussi, a exprimé des craintes même si dans le camp au pouvoir, on rassure de la volonté de bien faire les choses.
Par la Radio de la femme