Il était prévisible qu’après les primaires de l’Union sacrée, un boulevard se soit ouvert devant Vital Kamerhe.
Les événements semblent favorables à l’ancien vice-Premier ministre de l’Économie, qui a l’habitude de se retrouver dans des situations difficiles et de toujours s’en sortir.
Le 19 mai, sa résidence a été attaquée, entraînant la mort de deux policiers chargés de sa garde après un échange de tirs avec les assaillants.
Trois jours plus tard, Vital Kamerhe est élu président de l’Assemblée nationale avec 371 voix sur 407. Vital Kamerhe est une personnalité bien connue et suscite des réactions diverses.
« Malgré les multiples défis qui se dressent devant lui, Vital Kamerhe, un travailleur acharné et un politicien expérimenté, doit encore faire ses preuves. L’Assemblée nationale avait besoin de quelqu’un de charismatique et pragmatique pour assurer le bon fonctionnement de cette institution », se réjouit Djo Kisala, un fonctionnaire de l’État.
Certains estiment que l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale n’était qu’une formalité pour légitimer Vital Kamerhe, alors que l’Union sacrée détient déjà la majorité au Parlement, avec environ 90% des sièges.
Franck Abusa, haut cadre d’une institution de la République, souligne que « l’élection de Kamerhe était attendue et qu’il a les capacités pour assumer cette fonction malgré le contexte difficil », croit-il.
« Toute l’Assemblée nationale ou presque était acquise à la cause de celui qu’on appelle le pacificateur. Nous connaissons tous ses capacités bien que le contexte soit difficile et différent » a signifié ce haut cadre dans une institution de la République.
« Vital Kamerhe, âgé de 65 ans, est attendu pour apporter un équilibre à cette institution considérée comme un frein pour le pays », a-t-il ajouté.
Vital Kamerhe retrouve un poste qu’il a déjà occupé entre 2006 et 2009 sous le régime de Joseph Kabila. Suite à son élection le 22 mai, il a promis davantage de transparence dans la gestion des affaires publiques.
M. Kash