Malmené par un groupe d’autodéfense dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) depuis le dimanche 1 octobre dernier, le M23 n’arrête de pointer d’un doigt accusateur l’armée congolaise.
Par le canal de Bertrand Bisimwa, président de la rébellion, ou encore par ses porte-paroles, la milice pro-rwandaise estime que les attaques qui visent ses positions ces derniers jours sont l’effet de la menace proférée par les autorités congolaises, notamment à travers Christophe Lutundula, qui a promis du feu si le M23 ne se retirait pas.
« Depuis 2h du matin, la coalition FARDC-Mercenaires-Wazalendo ont investi Kitshanga et attaque Kilolirwe à 4h40. Leur seul objectif : faire fuir la population et provoquer la réplique du M23. Ce silence coupable de la Communauté internationale et la région trahit la confiance de M23″, a écrit Benjamin Mbonimpa
Toutefois, réagissant à cela, l’armée congolaise a nié son implantation dans cette reprise des hostilités. Elle dit être respectueuse des recommandations des organisations sous-régionales et appelle le M23 à s’y conformer également.
« Légalistes que sont les FARDC, elles ne se permettront en aucun cas de violer les accords de chefs d’Etat instituant le cessez-le-feu, comme le prétendent les pyromanes-sapeurs pompiers du M23/RDF. Les FARDC estiment plutôt qu’il est temps pour les terroristes du M23/RDF de répondre à la main tendue des chefs d’Etat de la sous-région en s’inscrivant dans la logique du pré-cantonnement et cantonnement, tel que convenu par ces derniers à Luanda et à Nairobi », écrivent les FARDC dans un communiqué ce 5 octobre.
Il faut préciser que d’intenses affrontements étaient signalés dans la matinée de ce jeudi autour de la cité stratégique de Kitchanga, dans le Masisi. Le M23 fait face à des jeunes qui disent défendre leur terre contre l’envahisseur.
Par la Radio de la femme