La table ronde autour et sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri s’est ouverte, ce lundi 14 août, au Palais du peuple en présence du chef de l’État, chef du gouvernement, ministres sectoriels, les ministres et députés provinciaux ainsi que les mouvements citoyens de deux provinces sous l’administration militaire.
Plus de 2 ans après, le gouvernement en est venu à organiser une table ronde autour de l’état de siège pour tabler sur l’avenir ou pas de ce regime exceptionnel dont plusieurs observateurs décrient son « manque d’inefficacité. »
Prenant la parole devant les acteurs gouvernementaux et non étatiques, le président de la République a dit toutes les attentes qu’il aviat par rapport à l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en proie à l’activisme accru des groupes armés dont le M23.
« J’avais activé ce dispositif constitutionnel avec l’engagement et la détermination d’endiguer des menaces graves et de sécuriser les populations et leurs biens, dans le seul mais de rétablir une paix qui soit durable », a déclaré Félix Tshisekedi.
Dans la foulée, le chef de l’État, Félix Tshisekedi a invité les participants à un travail acharné devant déboucher sur une nouvelle mesure à prendre pour en venir à bout de l’insécurité grandissante dans l’Est du pays.
« Je suis conscient de ce que ce régime voulu exceptionnel par le constituant n’a pas vocation à s’éterniser. Je vous demande de bien vouloir prendre la mesure, la vraie mesure de la situation, car il en va de la survie de la nation tout entière», a-t-il ajouté.
Décrété depuis mai 2021, l’état de siège, qui avait pour vocation d’éradiquer les groupes armés dans la partie Est du pays, n’y est jamais arrivé à restaurer l’autorité de l’État et à mettre fin aux cycles de violences , selon les mouvements citoyens dont Lucha et Filimbi.
Trois propositions sont en l’air avant même la convocation de l’état de siège : le maintien de l’état de siège, sa requalification ou sa levée pure et simple.
A l’instar du Kivu Security Tracker (KST), la plupart des participants sont convaincus que la situation sécuritaire s’est davantage détériorée dans l’Est de la RDC au regard du nombre de civils tués (6597 tués et 3685 enlevés) depuis l’instauration de l’état de siège depuis son instauration jusqu’à ce jour.
Par Gédéon ATIBU